L’Université Montpellier 2 est mal adaptée aux étudiants handicapés

Par le 23 janvier 2009

Souffrir d’un handicap physique ne devrait pas être un obstacle à la poursuite d’études supérieures. Certaines universités françaises sont mal adaptées aux personnes invalides. Montpellier 2 constitue un parfait exemple en la matière. Accéder aux salles de cours en fauteuil roulant s’y révèle difficile, voire impossible dans certains cas. L’association C.Q.F.D (Ce qu’il faut dire, démontrer et défendre) souhaite que cette situation change.

« A Montpellier 2, rien n’a été pensé pour les étudiants invalides. Même la Cellule handicap a été installée à l’autre bout de l’université ». Paul-Emmanuel Vanderriele est président de C.Q.F.D (Ce qu’il faut dire, démontrer et défendre), une association dont l’une des missions est de prendre en charge les étudiants handicapés de l’UM2.

Des locaux inadaptés

Des salles de cours, aux bâtiments administratifs, en passant par les laboratoires… Montpellier 2 semble avoir occulté une partie de ses étudiants : ceux qui n’ont pas la chance de se déplacer sur leurs deux jambes. Comme toutes les universités françaises dont les locaux commencent à dater, elle n’est pas adaptée aux étudiants handicapés. « Les passages sont étroits, les ascenseurs quasi inexistants, sauf à la bibliothèque universitaire, où en réalité ils servent de monte-charge pour les livres. Et sur 42 bâtiments, on ne compte que 10 rampes d’accès handicapés », souligne Paul-Emmanuel Vanderriele. Pourtant, l’administration semble soucieuse de l’intégration de ses étudiants handicapés. La prise en charge est réelle. Mais il est difficile de lutter contre la vétusté des locaux.

Les projets à venir

« L’UM2 a promis de faire des travaux en 2009 pour faciliter les déplacements des étudiants handicapés », se réjouit Paul-Emmanuel Vanderriele. Il est d’ailleurs chargé de faire un état des lieux par écrit, destiné à l’administration, répertoriant tout ce qu’il convient d’améliorer, pour rendre l’université plus accessible aux personnes en fauteuils roulants.
Une de missions de C.Q.F.D consiste à accompagner dans leurs amphis les étudiants handicapés, lorsque les passages sont trop sinueux. Elle leur fournit également des cours lorsqu’ils ne peuvent pas suivre les enseignements pour raisons médicales.
En mai 2009, l’association prévoit une grande manifestation intitulée « Vis mon handicap », visant à récolter des fonds. Au programme : compétitions sportives en fauteuils roulants, mélangeant personnes valides et non-valides, et vente de gâteaux.

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à propos de l'auteur

Auteur : Rebecca Lazzerini

Lycéenne, j’étais passionnée par la Philosophie et l’écriture. Après l’obtention de mon Bac, j’ai pourtant décidé de poursuivre des études de Littérature allemande, dans le but de devenir interprète. Le DEUG en poche, je me suis exilée quelques mois en Irlande du Nord afin d’améliorer mon Anglais. Malgré mon amour pour les langues étrangères, je savais que je n’en ferai pas mon métier, car l’écriture me manquait. Le journalisme m’avait toujours beaucoup attirée, sans que j’y songe sérieusement. Un premier stage en 2003, à la rédaction d’un hebdomadaire lot et garonnais, a été une vraie révélation. J’ai donc repris mes études en BTS de Communication, afin de mieux connaître le monde des médias. J’ai enchaîné avec une Licence 3 et un Master 1 en Information-Communication option Journalisme. Parallèlement à mon cursus universitaire, j’ai multiplié les expériences professionnelles. J’ai ainsi cumulé les stages en journalisme et les piges, dans la PHR (Le Républicain, L’Essor Bigourdan, Confetti Magazine) et la PQR (Sud-Ouest) aux rubriques culture et faits divers, mais également en presse jeunesse (Les Clés de l’Actualité Junior) et à la radio (NRJ Bordeaux). Mon parcours m’a donc naturellement menée au Master 2 « Métiers du journalisme ». A l’issue de cette formation, j’espère devenir rédactrice en presse écrite régionale.