Arbre de vie Universal recueille plus de 200 chats
« Les pratiques sur l’île envers les animaux sont de véritables actes de cruauté. Mais tout cela reste caché, nié même pour ne pas nuire au tourisme ». Marie David sauve des animaux depuis 13 ans déjà. En 2008, elle fonde sur ses propres deniers l’association Arbre de vie universal qui lui permet de multiplier les actions sur le terrain.
Alors que la majorité des associations de l’île se consacre à la protection des chiens, l’association qu’elle fonde se spécialise dans le sauvetage et le recueillement de chats. « Les SPA du Nord et du Sud accueillent des chats, mais ils n’en prennent jamais plus de 20. Alors qu’Arbre de vie Universal recueille près de 200 chats. Aujourd’hui je suis à un stade particulièrement sensible, car il m’est difficile d’en accueillir plus et je me refuse à pratique l’euthanasie », explique Marie David.
Pour prendre soin de ses 200 chats, Marie David aurait besoin de quatre employés, mais par manque de fonds, l’association ne peut embaucher qu’un employé à mi-temps et compte un ou deux bénévoles qui viennent l’aider par intermittence. « Je reçois des subventions de la part de la Mairie et de la Communauté intercommunale des Villes Solidaires du Sud (Civis), mais cela ne couvre que deux à trois mois de frais de fonctionnement de l’association » souligne Marie David.
Alors pour compenser, la fondatrice de l’association travaille 15 h par jour, 7 jours sur 7 et s’est endettée à hauteur de 10 000 € l’année dernière.
« Je recueille tous les chats dont personne ne veut » Marie David
« Les autres associations de protection animale de l’île n’y vont pas par quatre chemins et expliquent très clairement que s’occuper de chats demande non seulement beaucoup de travail et que ce n’est pas rentable. » Recueillis dans la rue, les chats errants sont d’abord emmenés à la fourrière où ils reçoivent à boire et à manger.
Deux fois par semaine, la SPA dont les locaux sont attenants à la fourrière récupère quelques chats selon des critères stricts. Seuls les chatons ne présentant pas de marques visibles de leur séjour dans la rue et pouvant être adoptés facilement passent de l’autre côté de la barrière. « Ces critères n’ont jamais été spécifiés lors de la création de la SPA du Sud en 2011. Ils ont reçu des subventions de la part des collectivités publiques et ils ne sont même pas au maximum de leurs capacités d’accueil chiens et chats » déplore Marie-Charline, une bénévole de l’association.
« Au final, je recueille tous les chats dont personne ne veut parce qu’ils sont trop vieux, ou trop maltraités donc très sauvage » souligne la présidente de l’Arbre de vie Universal.
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