BnF : en marche vers la privatisation du public

Par le 24 janvier 2013

La Bibliothèque Nationale de France et le ministère de la culture envisageraient une privatisation des œuvres du domaine public; des associations lèvent leur voix pour alerter l’opinion.

Une déclaration commune de plusieurs associations, publiée le 18 Janvier 2013, aura permis d’attirer l’attention sur ce qui se trame.

Le ministère de la culture s’est félicité le 17 janvier en annonçant « la conclusion de deux accords, signés entre la Bibliothèque nationale de France et des firmes privées, pour la numérisation de corpus de documents appartenant pour tout (livres anciens) ou partie (78 et 33 tours) au domaine public », comme nous l’écrit L’Humanité.fr.

Principale critique: les documents seraient alors centralisés sur Paris. Le reste du territoire (bibliothèques, établissements scolaires, chercheurs, lettrés) verrait son accès au patrimoine clairement restreint. Ce serait la mise en place d’une « exclusivité d’exploitation commerciale des fonds numérisés» sur laquelle revient Les Notes d’un Economiste.

La valeur du domaine public est ici mise à rude épreuve. Alors qu’internet reste immatériel et pose le problème du partage gratuit, la numérisation des archives de notre patrimoine doit être débattue. Si la Bibliothèque de France n’a pas les moyens (financier, humain ou temporel) de numériser l’ensemble du domaine public, elle peut très bien réfléchir à une sous-traitance. Ce qui n’est pas compris, c’est le choix de directement vendre les œuvres.

Pour en savoir plus sur la déclaration, et les réactions à la privatisation, c’est ici.

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à propos de l'auteur

Auteur : Richard Lacroix

Je suis de ceux qui ont besoin d’un travail qui n’en porte pas le nom. Plus à la recherche d’un style de vie qu’à un intitulé, le journalisme est venu à moi comme un besoin et un moyen. Après avoir étudié la photographie pour répondre à mon amour de l’image, j’ai compris qu’il me fallait maintenant partir à la recherche du sens. Appréciant particulièrement les photographies de vie, de rue, les « instants », je voulais donner plus de poids à mes vues en réfléchissant sur ce que je veux montrer. C’est ce qui m’a poussé à venir étudier les Sciences Politiques à Montpellier, au départ pour me remplir la tête, puis petit à petit, pour préparer mon avenir. Je vis de passion et peux donc en citer suffisamment pour que cela n’ait plus de sens. Ce qui pourraient toutes les rejoindre en revanche, est l’amour que je porte à « l’Homme-Humain » que j’aimerai un jour arriver à cerner, tout en espérant que cela soit impossible. C’est à cette dualité que je dois mon respect et ma tolérance. Je ne me destine pour le moment à aucun style journalistique en particulier tant toutes ses facettes m’attirent. Mes différentes expériences ont toujours renforcées cette certitude et m’ont conforté dans l’idée de devenir un de ces intangibles « témoins des choses ».