Cinémed: Soirée d’ouverture épique pour Amenabar

Par le 24 octobre 2009

Hier soir, dans un opéra Berlioz comble, Alejandro Amenabar le célèbre réalisateur d’origine chilienne, a présenté en avant-première son nouveau long-métrage « Agora ».

Alejandro Amenabar en compagnie du directeur du festiva

« Il y a quatre ans, je naviguais en Méditerranée. Nous regardions les constellations et a germé dans ma tête l’idée de réaliser un film sur les prémices de l’astronomie antique » a déclaré Alejandro Amenabar hier soir sur la scène de l’Opéra Berlioz du Corum.
Quatre années après Mar Adentro, le réalisateur, madrilène d’adoption, s’illustre en réalisant une véritable fresque antique contrastant avec sa filmographie.

Agora, a été acclamé par un public montpelliérain conquis par l’histoire d’Hypathie, mathématicienne et philosophe grecque, au coeur d’une Alexandrie déchirée par les luttes religieuses entre païens, chrétiens et juifs.
Le film a le mérite de revenir sur l’avènement du christianisme dans la cité d’Alexandrie, qui voit disparaître sa grande bibliothèque. A renfort d’un budget de 73 millions de dollars, Amenabar n’a pas lésiné sur les effets visuels, les décors grandiloquents et les massacres plus vrais que nature. Témoin d’une violence propre aux grands changements politico-historiques, Hypathie s’inscrit comme une héroïne pour qui la raison doit rester supérieure aux dogmes religieux.

Le festival s’est donc ouvert sous d’excellents auspices, présageant d’autres belles surprises dans les jours à venir.

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à propos de l'auteur

Auteur : Jérémy Gauthiot

Master 1 de science politique en poche, Erasmus réussi, stages conventionnés et chaussures bien lacées, je me sentis prêt à m'élancer sur les pentes escarpées de la profession, à gravir les montagnes de sujets à traiter et, pour filer la métaphore, à récolter les fruits de mon travail. Un travail que je considère essentiel et qui permet de participer aux différents débats qui animent notre temps. Si nous avons tous conscience des difficultés que traverse notre métier, je crois que la génération dont je fais partie, partage ce même goût du défi qui veut, modestement, sinon faire un meilleur journalisme qu'avant, tenter au moins, de faire du journalisme autrement.