Conseil d’Agglo : quand l’Equipe de France 98 s’invite dans les débats

Par le 2 décembre 2013

Mercredi soir, le conseil d’Agglomération a approuvé une subvention de 15 000 euros pour l’organisation d’un match de football en présence de l’Equipe de France 1998. En plein débat sur le budget, le conseiller Michel Lenthéric s’est insurgé en dénonçant une dépense inutile.

Le projet d’orientation budgétaire pour l’année 2013 était le principal dossier de l’avant dernier conseil d’agglomération de l’année qui s’est tenu ce mercredi. S’il a été adopté à la quasi unanimité, une voix a enflammé le débat. Celle du conseiller de Saint-Jean-de-Védas Michel Lenthéric, qui s’en est pris aux dépenses trop généreuses de l’Agglomération en matière sportive. Pour lui, ces choix budgétaires se font au détriment d’autres secteurs d’activités en grandes difficultés comme l’agriculture.

Parmi ces dépenses, il a notamment épinglé les frais liés à l’organisation du match de football entre le Montpellier Hérault Sport Club et l’équipe de France 1998. En effet, l’événement qui s’est déroulé à la Park&Suites Arena a coûté 15 000 euros à l’Agglomération, le tout reversé à l’association des anciens internationaux de l’équipe de France de football. « Je pose la question sur la nécessité de verser de l’argent à une association regroupant d’anciennes gloires du football qui sont déjà très riches. » s’est plaint M. Lenthéric. Cette subvention pourrait, selon lui, être mal vue par les montpelliérains en cette période de réduction budgétaire. « Cela peut être relevé. J’appelle donc à la prudence en matière de subventionnement de ce type d’événement » a-t’-il ajouté à l’attention de ses collègues.

Des critiques injustifiées pour Jean Pierre Moure

De son côté, Jean Pierre Moure a assumé cet usage de l’argent public qui a, selon lui, « permis d’effectuer une politique d’entrée pour les jeunes.» Si les jeunes ont bien été au rendez-vous afin d’admirer la bande à Zidane, le prix des places, compris entre 11,50 et 32 euros, est l’un des problèmes soulignés par Michel Lenthéric. Un scepticisme que n’a pas semblé partager la majorité des membres du conseil. En réponse cette attaque certains ont défendu « un moment de fête » et accusé l’écologiste de lancer des fausses polémiques.

Visiblement agacé, le président de l’agglomération a également pointé l’impact social de ce type d’événement. « Dans l’état où nous sommes il est important de contribuer à la joie de beaucoup de jeunes » a-t’-il ajouté avec fierté. Décrivant l’émotion d’un enfant qui a pu rencontrer Zidane, Jean Pierre Moure a vanté les valeurs éducatives du sport.
« Ce petit est désormais calé sur un axe de vie » a-t-’il expliqué comme pour démontrer les effets positifs du football sur l’intégration sociale. Le vice président délégué aux sports, Jacques Martin, a, quand à lui, tenu à souligner l’état d’esprit irréprochable des participants, faisant de ce match « une manifestation sportive et humaine exceptionnelle. »

Des réponses jugées néanmoins insuffisantes pour Michel Lenthéric qui a préféré s’abstenir d’approuver la subvention. Un geste immédiatement qualifié de « fair-play » par Jean-Pierre Moure, satisfait de pouvoir ainsi siffler la fin de ce débat.

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à propos de l'auteur

Auteur : Jonathan Petit

Etudiant en journalisme, mon parcours personnel est marqué par les voyages et les rencontres avec des univers différents. Ayant d’abord surmonté deux années de classe préparatoire littéraire qui m’ont formé à l’esprit d’analyse et appris à persévérer dans mes objectifs, je me suis ensuite dirigé vers des études de sciences politiques afin de me spécialiser dans l’observation des faits sociaux et politiques. J’ai ainsi pu être immergé au cœur du monde politique en réalisant un stage d’assistant parlementaire à l’Assemblée Nationale durant lequel j’ai fréquenté assidument la fameuse salle des quatre colonnes, lieu d’effervescence journalistico-politique. La licence en poche, l’envie de découvrir de nouvelles cultures et façons de penser m’a conduit à Poznan, en Pologne, ou j’ai passé une année dans le cadre du programme Erasmus. De retour dans l’hexagone, la reprise d’un master en science politique m’a permis de poursuivre dans mon domaine de prédilection, l’envie de devenir journaliste toujours en tête, et de réaliser une étude portant sur un thème médiatique et polémique : la gestion de l’Islam à Nantes. Le master 2 Métiers du journalisme s’inscrit, par conséquent, dans la suite logique de mon cursus et me permettra, je l’espère, d’acquérir les compétences nécessaires à la pratique d’un métier tout aussi passionnant qu’ exigeant.