Controverse littéraire : que doivent lire les jeunes ?

Par le 26 novembre 2008

Du 28 novembre au 1er décembre, se tiendra la 24e édition du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint Denis. Autour du thème « Peurs et frissons », près de 2000 auteurs et illustrateurs chercheront à faire frémir leurs jeunes lecteurs. Cette tranche d’âge intéresse de plus en plus le monde de l’édition par l’éventualité des profits qu’elle représente mais aussi par l’étendue des possibles en matière de choix des thèmes et de traitement des sujets.

Un Salon de référence

Avec près de 143 000 visiteurs l’an dernier, ce Salon est devenu une référence en matière d’évènement littéraire pour la jeunesse. Cette année encore, près de 1500 séances de dédicaces, 600 rencontres organisées et des milliers de livres proposés devraient garantir un succès tant numérique que qualitatif. C’est aussi l’occasion de remettre différents prix littéraires pour le livre de jeunesse.

Une littérature à part pour un public fragile

Plus que jamais « les peurs et frissons » des jeunes sont au centre des débats. La littérature Adolescente est « un des segments qui monte dans l’édition jeunesse » nous apprend Emmanuel Davidenkoff sur le site de France Info. C’est surtout l’objet de polémiques incessantes entre ceux qui souhaitent protéger la jeunesse et ceux qui entendent la former au contact de réalités parfois pénibles.

Le 29 novembre 2007, dans le journal Le Monde, la journaliste Marion Faure a publié un article intitulé « Un âge vraiment pas tendre ». Elle s’indigne au fil des lignes de la noirceur qu’on impose continuellement aux plus jeunes aux travers de sombres récits. « Mal-être, suicide, maladie, viol… Pourquoi les livres destinés aux adolescents sont-ils si noirs ? » s’interroge-t-elle. Mais loin de faire l’unanimité, sa position a suscité de vives réactions, de la part d’éditeurs notamment.

Les avis sont partagés : il y a ceux qui pensent d’un côté qu’il faut préserver la jeunesse, parfois fragile, de la dureté du monde et ceux qui croient, au contraire, qu’il est indispensable d’aborder l’ensemble des sujets existants. Tous les jeunes ne seront pas amenés à vivre un divorce, le suicide d’un proche ou une guerre civile. Tous les livres n’ont d’ailleurs pas vocation à être des outils pédagogiques aidant les jeunes à faire un travail psychologique, mais faut-il pour autant se cantonner à de douces histoires qui prolongent un peu l’enfance ?

Les débats entre enseignants, psychologues, écrivains et éditeurs ont encore de beaux jours devant eux.

Infos concernant le Salon:

Paris Est Montreuil – Halle Marcel Dufriche
128 rue de Paris
93100 MONTREUIL
http://www.salon-livre-presse-jeunesse.net/
tel : 01 55 86 86 55

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à propos de l'auteur

Auteur : Amandine Dumas

Aimer lire, voyager, ouvrir un journal, apprendre, comprendre et partager. Autant de bonnes raisons d’écrire qui m’ont menées, à travers un parcours de Lettres Modernes, un Master d’Histoire et en parallèle, de Science Politique à cette formation de journaliste. Après de multiples expériences associatives, un certain nombre de séjours à l’étranger et deux mémoires sur l’Afrique Noire, j’ai la certitude de vouloir concilier le tout pour mon avenir professionnel. Apprendre, comprendre et diffuser.