Coup de gueule contre la SNCF

Par le 16 mars 2008

Et si on s’amusait à compter notre budget SNCF par an ? Mieux vaut ne pas tenter le diable. Pour certains le coeur lâcherait. Mais coup de gueule.

Pas moins de 60 euros l’aller Paris-Montpellier pour le week-end de Pâques. Et ce, avec la carte 12-25. Sinon comptez minimum 100 euros. Exemple le plus caricatural évidemment. Mais plus de départs sur un coup de tête possibles. Mais des prévisions des semaines, des mois à l’avance. Le directeur produit chez voyages-sncf.com, Louis Brosse, le dit lui-même : « le principe de la SNCF : plus on réserve tôt et plus on a de chances de trouver des billets pas chers ». La SNCF mise sur ces billets « Prem’s » calqués sur le principe des compagnies aériennes « low-cost ». Epier le site de la société ferroviaire, afin de décrocher THE billet : c’est ça voyager avec la SNCF. Un parcours du combattant.

Des délais de paiements plus courts pour les réservations. Des conditions de remboursements ou d’échanges plus sévères. La nouvelle politique tarifaire de la SNCF a été lancée en octobre 2007. Elle prévoit ces règles draconiennes qui devaient passer inaperçues derrière la magique nouveauté : des prix cassés toute l’année. La SNCF veut augmenter en trois ans son taux de remplissage des trains grandes lignes de cinq points pour atteindre un niveau moyen de 80 %. 500 000 billets par an à prix cassés ? Pour les invendus oui. Mais pas pour tous les trains.

Finalement qui trouve son compte dans tout cela ? Les voyageurs occasionnels peut-être avec les « offres loisir ». Les voyageurs professionnels aussi. Mais au milieu, les étudiants qui partent loin de chez eux, ou qui tout simplement aiment les voyages qui forment la jeunesse comme on dit ? Et tous les autres, « les adultes» sans carte de réduction qui ont la bougeotte ? Sud Rail a dénoncé « la marche en avant vers une politique commerciale qui abandonne toute notion de service public et vise à faire payer aux usagers l’absurdité de l’organisation du système ferroviaire ». Pour le deuxième syndicat de cheminots, « devant la lourde charge des péages RFF (réseaux ferrés de France), soit 35 % du coût moyen d’un billet, la politique de volume est mise au placard pour une recherche systématique d’augmentation du billet moyen ».

Alors si on délaissait la SNCF dès que nous en avons la possibilité ? Pourquoi ne pas développer le système « allo-stop » qui marche très bien au Canada ? Et étendre le réseau à travers l’Europe ? Nos amis les Belges ne sont pas plus gâtés avec leur SNCB. Covoiturages organisés, rencontres, péages et essence divisés, que demande le peuple ? Reste le problème de l’écologie…On ne nous aide pas décidemment.

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à propos de l'auteur

Auteur : Audrey Montilly

Diplômée de l’IUT de journalisme de Lannion, j’ai pu effectuer plusieurs stages. En PQR mais également en télévision, à TV7 Bordeaux. Expérience très enrichissante puisqu’en télévision locale, j’ai pu effectuer des reportages de A à Z, de la prise d’image, au montage, en passant par la rédaction des commentaires. Puis je suis partie un an à Québec. Cours à l’Université Laval et stages, à Radio Canada, au service télévision. Une licence info-com et un master 1 de science politique en poche, j’ai pu intégrer le master 2 journalisme. Entre temps, deux étés à la Dépêche du Midi à Agen, un autre à Ouest-France, à Nantes, en 2007. J’ai longtemps hésité entre la presse écrite et la télévision. Entre l’écrit et l’image. Si j’ai privilégié l’écrit, le web pourrait me permettre d’allier les deux.