Fête des Lumières : le casse-tête des transports lyonnais

Par le 20 décembre 2012

Chaque année, pendant les quatre jours de la fête des Lumières, le réseau TCL (Transports en commun lyonnais) transporte des milliers de passagers. Le réseau est modifié et les transports sont pleins : un enfer pour les Lyonnais qui préfèrent rester chez eux au chaud. Certains quittent même la ville. En effet, peu de Lyonnais ont le courage d’attendre dix à quinze minutes pour rentrer dans une station de métro ou faire en une heure un trajet qui dure d’habitude un quart d’heure.

Un important dispositif est mis en place par les TCL pour que tout se passe au mieux et que la clientèle puisse voyager sans problème, mais beaucoup d’usagers n’en voient ni le sens, ni l’efficacité. Ce dispositif est défini par le SYTRAL (l’autorité organisatrice des transports de l’agglomération lyonnaise) dès le mois de septembre et est validé ensuite par Keolis (opérateur privé de transports public de voyageurs) qui exploite le réseau.

Il comprend des tickets de bus « en fête » sont mis en vente. Pour 2,60 euros, ils permettent de circuler sur l’ensemble du réseau de 16 h et jusqu’à la fin du service. Malheureusement, l’information concernant le principe de ces tickets passe mal auprès des nombreux touristes : « Il y a beaucoup de touristes qui demandent à se faire rembourser leur ticket parce qu’ils croyaient qu’ils allaient pouvoir l’utiliser le dimanche matin, alors qu’ils quittent Lyon avant l’heure où le ticket est valable », rapporte Yves, agent de ligne en charge de la station de métro Bellecour.

Puisque les plus grosses animations des illuminations se déroulent sur la Presqu’île, le dispositif est concentré dans le centre-ville et plus particulièrement sur les stations de métro Bellecour, Perrache, Vieux Lyon et Hôtel de Ville. Les bus transitant habituellement vers la place Bellecour et ses alentours, sont tous déviés vers la gare de Perrache, ce qui provoque une surcharge de celle-ci, d’habitude plutôt calme.

Les bus se remplissent en quelques secondes à la gare de Perrache. Certains usagers sont contraints d'attendre le prochain bus.

Pendant les quatre jours, des parcours sont organisés dès 16h dans les couloirs des stations de métro pour que les flux de passagers n’aient qu’une seule direction . « Les gens râlent tout le temps à cause de ça, mais ils ne se rendent pas compte que c’est pour que ça avance mieux », indique l’agent de ligne. Un affichage mobile est posé. Des agents de médiation, employés par la société Medialys, et des agents de sécurité, sont en poste dans de nombreuses stations de métro et arrêts de tram. Cette année, sur toute la durée de la fête, ce sont 173 agents de médiations et 381 agents de sécurité des sociétés APR, Prestige et Abscisse qui ont été mobilisés. Les postes d’agents de ligne ont aussi été doublés.

Le dispositif le plus poussé est celui de la station Bellecour

C’est la station de Bellecour que gère Yves qui a « le dispositif le plus complet puisque tous les usagers du réseau y passent forcément ». Samedi 8 décembre, journée la plus chargée, « les quais de Bellecour n’ont pas désempli de 16h à 19h. Les gens ont piétiné pendant trois heures », rapporte Yves, stupéfait. Le soir, il a même fallu faire tourner le service quarante-cinq minutes de plus que prévu pour évacuer tout le monde. Avec Yves, six agents de ligne TCL étaient en poste par jour au lieu de trois. Sur cette seule station, 108 agents de sécurité se sont occupés de gérer la clientèle de 15h30 à 2h du matin.

Globalement, tout s’est bien passé. Seul un incident technique sur la ligne D – circulant entre Vaise et Venissieux – a interrompu le service pendant une heure le vendredi 7 décembre au soir. Et comme à chaque fois que le service est interrompu, les TCL devront payer une amende à l’operateur Keolis pour chaque minute d’immobilisation des rames.

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à propos de l'auteur

Auteur : Clothilde Dorieux

Grâce à une première expérience à la rédaction d’un hebdomadaire Lyonnais j’ai pu être confortée dans mon désir d’être journaliste. Ne souhaitant pas passer par le cursus des grandes écoles pour accéder à cette profession aux multiples profils, j’ai obtenu une licence à Lyon II d’abord, puis un Master 1 à Montpellier I en Science Politique. Pendant mon cursus, j’ai travaillé dans différentes disciplines telles que l’économie et les relations internationales. Aujourd’hui, ce sont des domaines qui m’intéressent fortement, même si je laisse ouvertes toutes possibilités pour découvrir d'autres domaines. Cela s’accompagne d’une passion pour la photographie et un intérêt particulier pour le Mexique.