Greenpeace installe une piscine nucléaire sur la Comédie

Par le 15 octobre 2017

Ce samedi en début d’après-midi, des militants de l’ONG de défense de l’environnement ont voulu attirer l’attention des Montpelliérains sur les enjeux sécuritaires que pose l’utilisation de l’atome. Une mobilisation nationale avec, en fil rouge, la sortie totale du nucléaire.

Greenpeace se mouille encore. Samedi après-midi, à Montpellier, des militants locaux de l’organisation de protection de l’environnement ont reproduit, place de la Comédie, une piscine nucléaire « en carton ».
Pétition en main, leur objectif était d’alerter les citoyens sur la fragilité des bassins de refroidissement des combustibles usés des centrales atomiques et des risques sécuritaires qui en découlent. Une action menée simultanément dans une vingtaine de villes du territoire national.

Une menace d’accident nucléaire

« On est dans la même configuration que Fukushima », alerte Zoé De Bonduwe. La référente nucléaire du groupe de Greenpeace Montpellier s’appuie sur un rapport établi par sept experts indépendants, sur demande de l’ONG. Ces derniers pointent la vulnérabilité des bassins d’entreposage des centrales françaises et belges face aux risques d’attaques extérieures.

« Ces piscines sont deux à trois fois plus radioactives qu’un réacteur. Et pourtant, elles sont beaucoup moins protégées. Leurs murs ne sont épais que de 30 centimètres de ciment. Parfois même de tôle. C’est largement insuffisant. On pourrait faire face à un accident nucléaire, si l’une d’entre elles était la cible d’un acte de malveillance. Or jeudi, nous avons prouvé, une fois de plus, à quel point il est facile de pénétrer sur un site nucléaire . »

En fil rouge, la sortie de l’atome

Cette mobilisation nationale est donc un nouvel acte de défiance de Greenpeace envers l’entreprise énergétique EDF « qui nous met en danger ainsi que nos voisins, renchérit Zoé De Bonduwe. Nous souhaitons qu’elle prenne ses responsabilités en renforçant ses structures ».

Si dans l’immédiat, l’ONG réclame une amélioration de la sécurité dans et autour des centrales, à terme, elle milite pour une sortie totale du nucléaire.

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à propos de l'auteur

Auteur : Sounkoura-Jeanne Dembele

De Besançon à Francfort, de Francfort à Montpellier, de Montpellier à Carhaix et Quimper, ailleurs et ici, les frontières et la distance n’ont jamais représenté quelconques barrières dans la poursuite de mon rêve d’enfance : celui de devenir journaliste. Pas encore sortie du confort bisontin, je me suis tout d’abord tournée vers des études de Langues étrangères appliquées, anglais, allemand et chinois. Mais à la suite de ces trois années d'insouciance, j’ai réalisé que ce qu’il manquait à mon CV, était l’expérience. Éprise de l’Allemagne après y avoir passé la dernière année de mon cursus, j’ai décidé d’y rester, avec l’objectif de concilier perfectionnement linguistique et découverte de la sphère journalistique. Cinq mois passés au sein du pure-player lepetitjournal.com/francfort ont ainsi scellé mon appétence et ma passion pour la plume. En plus d’en ressortir fermement convaincue de vouloir continuer sur cette voie, j’en suis ressortie riche d’une véritable expérience de terrain. Quelques mois plus tard, je pose mes valises à Montpellier pour y suivre des études de science politique. Curieuse compulsive et toujours partante pour découvrir le monde médiatique dans sa pluralité, je m’adonne une nouvelle fois à la presse locale à Midi Libre et m’essaye à la radio associative au sein de Radio Campus Montpellier durant toute une année. À ce jour, je partage mon temps entre théorie en Master 2 Journalisme et empirisme à travers mon contrat de professionnalisation au quotidien Ouest-France. Apprendre et transmettre, découvrir et faire découvrir d’autres réalités, mettre en lumière des personnes restées dans l’ombre, s’enrichir et enrichir intellectuellement,... aujourd’hui, je saisis tout le sens des mots de Bernard Pivot : « Le journaliste est un interprète de la curiosité publique ».