« Hors-Lits », un réseau d’artistes hors du commun

Par le 7 novembre 2012

La dernière soirée des Hors-Lits se tenait à Montpellier les 24 et 25 octobre derniers. Au programme, quatre représentations artistiques mêlant danse, théâtre et poésie. « A c’t’heure » avec Marie-Adeline Choquet. « Hublot » avec Eve Jouret et Laurence Dubard. « Le LR ou comment un oignon devient artichaut » par Elodie Paul et Hervé Debize, et « Une frite dans le sucre » par Sébastien Lagord.

Le concept est simple mais hors-norme : le temps d’une soirée, Hors-Lits réunit des artistes qui proposent quatre représentations de vingt minutes ouvertes à tous dans quatre appartements prêtés bénévolement par des particuliers. Nés à Montpellier en 2005, à l’initiative de Leonardo Montecchia, les Hors-Lits se sont exportés et développés dans d’autres villes telles que Paris, Toulouse, Bordeaux, Rennes, Marseille, Béziers, Sète, Barcelone (Espagne) ou encore Vevey (Suisse). Pour dix euros, les spectateurs suivent un parcours guidé et sillonnent le centre-ville allant d’appartement en appartement. Avec un maximum de 30 participants, les soirées Hors-Lits proposent une réécriture de la relation entre spectateurs, habitants et artistes. L’expérience est tout aussi particulière pour les artistes qui doivent s’approprier l’espace et s’adapter à chaque lieu de vie. «La contrainte d’espace et la proximité avec le public offrent de nouvelles opportunités», témoigne Marie-Adeline Choquet, danseuse contemporaine, «dans le cadre du spectacle en appartement, on ne peut pas tricher. C’est d’autant plus important de se donner à fond car l’intimité avec le public implique une tension et une concentration d’autant plus intense que sur une scène classique. Le retour d’énergie est plus direct».

«Nous laissons à chaque artiste sa chance»

La valeur ajoutée du réseau, c’est l’éclectisme artistique qu’il propose avec des représentations ouvertes à tous genres (théâtre, chant, peinture, danse, body art, arts plastiques,…).
«Nous ne sélectionnons pas les artistes», explique Leonardo Montecchia, «nous laissons à chaque artiste sa chance, et même en tant qu’organisateurs, nous découvrons les performances des artistes en même temps que les spectateurs. C’est dans cette relation de confiance que s’inscrit Hors-Lits». Le réseau s’est propagé en France et à l’étranger à l’initiative seule des artistes qui ont tout de suite adhéré au concept. Ils n’ont d’ailleurs pas fini de s’immiscer dans nos intérieurs puisqu’ils ont déjà pour projet de se développer à Nantes et à Nice prochainement.
En attendant le prochain évènement à Montpellier qui se tiendra courant mars-avril 2013, Hors-Lits donne rendez-vous à Sète les 14 et 15 novembre prochains.

www.horslits.com

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à propos de l'auteur

Auteur : Mathilde Pepin

Née à Bordeaux dans les premières lueurs des années 90, j’y ai réalisé la plus grande partie de mes études jusqu’à décrocher une Licence de LEA chinois spécialisée en relations internationales. Un sésame qui me permit d’entreprendre un rêve d’enfance : partir étudier en Chine. Ne dit-on pas que les voyages forment la jeunesse ? Hé mais, quel rapport avec le métier de journaliste me direz-vous ? La réponse était déjà en filigrane dans l’énoncé précédent : la curiosité chevillée au corps. Je suis curieuse de tout, d’une civilisation (chinoise, par exemple), comme de ce qui se passe dans ma région, en passant par les faits d’actualité. L’écriture, le contact et la sociabilité font partie de moi, alors quel métier, autre que celui de journaliste permet d’embrasser tout ce qui s’est cristallisé en moi depuis ces dernières années ? D’autant qu’une expérience renouvelée en presse mensuelle a fini d’achever ma conviction : je serai journaliste. Une journaliste qui a vu la censure chinoise à l’œuvre, et qui sait donc le prix de la liberté d’expression. Voici donc toutes les couleurs de ma vie professionnelle, en espérant que le cadre soit en Chine, où j’aimerais pouvoir m’installer pour exercer cet honorable et exigeant métier. Un défi en soi, mais l’aventure fait partie de moi.