Jean-Pierre Grand: « L’affaire Filippis est le symbole des dérives de la presse »

Par le 16 décembre 2008

Jean-Pierre Grand, député UMP et maire de Castelnau-le-Lez (Hérault), est l’un des premiers parlementaires à s’être indigné de l’interpellation musclée de l’ancien directeur de publication de « Libération », Vittorio de Filippis le 28 novembre 2008. Le motif ? Une plainte en diffamation datant de 2007 concernant un commentaire d’internaute sur le site du journal.
Interrogé à ce sujet, l’élu nous livre sa position sur l’évolution de la presse.

Jean-Pierre Grand dénonce la disproportion des moyens employés lors de l’arrestation, une dérive. Alors que les ministres de la Justice et de l’Intérieur défendaient la régularité de la procédure, Nicolas Sarkozy a exprimé « son émoi ». M. Grand estime que son intervention à l’assemblée nationale [[le 1er décembre, « Je considère aujourd’hui que, dans notre démocratie, on a le de voir absolu de préserver la liberté de la presse »]] n’est pas étrangère à cette rectification.

Se référant certainement à Serge Dassault, il pose la question de l’indépendance des titres.
Il préconise une aide publique « plus forte » pour pallier la capitalisation « embarrassante » des journaux.
Il n’hésite à faire appel à la mémoire collective pour rappeler que le secret des sources est un enjeu à part entière.

Le député villepiniste exprime ses réserves quant aux initiatives de Nicolas Sarkozy : réforme de l’audiovisuel et États Généraux de la Presse.

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à propos de l'auteur

Auteur : Judith Blanes

J'ai 22 ans. Après deux ans de Droit à l'Université Montpellier I, je me suis orientée vers un cursus de Sciences Politiques. J'ai poursuivi mon Master 1 à Madrid à l'Université Complutense en Sciences Politiques et Sciences de l'information. Outre une bonne maîtrise de l'espagnol, j'ai découvert la presse de ce pays dans le cadre de mon mémoire et appréhendé des problématiques propres à l'Espagne (terrorisme d'ETA et relations avec l'Amérique Latine). Mon engagement dans le milieu étudiant m'a conduit à avoir un sens de l'organisation (réunion, contact avec la presse, les administrations et le personnel politique). Le journaliste n'est pas un militant, mais ce qui m'anime vers cette profession c'est l'envie de me confronter à la réalité sous ses différents aspects, de chercher l'information qui se trouve partout, et de la rendre intelligible pour les lecteurs. J'ai été en charge de la transmission des résultats des élections législatives de 2007 pour France 3 Sud. La réactivité s'applique aussi à la presse écrite. Les deux saisons passées au sein de la Gazette de Montpellier m'ont appris à être rigoureuse dans la sélection et le traitement de l'information et des visuels, qu'il s'agisse des pages Agenda et Expo (juillet-août 2007) ou en tant que rédactrice dans les pages Actualités (juillet-août-septembre 2008).