La pierre de Rosette se fige à Montpellier

Par le 18 octobre 2012

Un colloque, intitulé « La pierre de Rosette… et Montpellier », réunissant de prestigieux spécialistes de l’Égyptologie, aura lieu le vendredi 19 octobre au Musée languedocien. Après avoir été oublié de longues années dans les réserves de la Société archéologique, un célèbre moulage de la pierre sera exposée lors de cette manifestation culturelle.

Si la pierre de Rosette qui sera à l’honneur lors du colloque n’est qu’un fidèle moulage de l’originale, l’histoire de celle-ci n’en est pas moins rocambolesque. Deux siècles plus tôt, Bonaparte arrive en Égypte accompagné de 167 savants dans une entreprise, encore jamais vue, d’études, d’archivages, d’analyses de l’Histoire égyptienne. La plus grande découverte reste bien sûr la fameuse pierre de Rosette, retrouvée près d’Alexandrie en 1799, mais laissée à l’abandon au moment du retour de Bonaparte en métropole et de l’arrivée des Anglais en 1801. Heureusement, une reproduction en avait été faite sur place par Alire Raffeneau Delile, devenu directeur du Jardin des Plantes de Montpellier, qui la cédera à la Société archéologique de la ville en 1850.

Plus d’un siècle et demi, c’est le temps qu’il aura fallu pour retrouver la réplique dans les quelques 40 000 objets entassés dans les réserves du musée. Une découverte inopinée lors de l’inventaire des collections égyptiennes que l’on doit à Romain COSTA, jeune assistant de Laurent DEGUARA, président de la Société archéologique et du Musée languedocien.

Cette magnifique découverte sera donc la pierre angulaire du colloque qui se tiendra vendredi 19 octobre au Musée languedocien, rue Jacques Cœur à Montpellier. Organisé par la Société Archéologique de Montpellier et de l’Egypte pharaonique, l’événement réunira de nombreux intervenants, égyptologues, conservateurs et doctorants qui viendront parler et débattre avec le public. Durant la journée, plusieurs thèmes seront abordés : la découverte de la pierre de Rosette et son importance dans l’Histoire de l’Égyptologie, la redécouverte de son moulage et ses origines, la « magie » des hiéroglyphes et enfin Jean-François CHAMPOLLION, qui a fait la fierté de la France en découvrant le premier la signification des hiéroglyphes. Une table ronde, animée par Frédéric SERVAJEAN (Égyptologue et Directeur de l’Institut François DAUMAS), Jean-Paul SENAC (président de l’Association des Amis de l’Egypte Pharaonique) et Laurent DEGUARA, permettra de développer les nombreux thèmes abordés dans la journée.

Ce colloque sera aussi l’occasion pour le Musée languedocien de faire découvrir à son public une exposition d’œuvres de l’Égypte antique, appartenant à la Société archéologique. « Le but est de faire connaître aux Montpellierains, à la région et à la France les trésors archéologiques. L’intérêt est de trouver des jeunes pour transmettre notre patrimoine », explique Laurent DEGUARA.

Pour un patrimoine « vivant et qui a pour vocation de durer dans le temps« , comme l’ajoute Nadia FOUCHÉ (assistante de conservation) le Musée Languedocien vous attend nombreux.

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à propos de l'auteur

Auteur : Camille Martin

Le printemps arabe et ses révolutions ont été un véritable déclic, le journalisme est alors devenu une évidence. Après une licence d'histoire à l'université de Rennes, j'ai vécu deux ans au Caire pour apprendre l'arabe égyptien et surtout découvrir un nouveau monde. Pendant mon master de recherche Histoire des Relations internationales, je me suis spécialisée dans la géopolitique du Moyen-orient. Mon mémoire pose les bases de la révolution égyptienne du 25 janvier 2011, un évènement auquel j'ai assisté de près. Mon stage au service politique/international à Ouest-France m'a permis de découvrir les dessous du plus important quotidien français, les bons côtés commes les mauvais et de me conforter dans mon désir de travailler en freelance, du moins au départ. Aujourd'hui, je souhaite associer reportages et enquêtes journalistiques pour effectuer un travail d'analyse sur une région en pleine mutation, aussi bien politique que sociétale.