Ils en rêvaient, ils l’ont fait
Après le football et le handball, c’est la natation qui fait son show. Depuis que la Fédération Internationale de natation fait la guerre aux sportifs drogués, on voit de plus en plus de français médaillés. En 2008, une moisson totale de 20 médailles, dont 7 en or, 4 records du monde, 9 records d’Europe et 22 records de France ont été décrochés à Rijeka.
Premier français honoré : Alain Bernard. Après avoir fait un doublé 50m-100m nage libre en mars dernier à Eindhoven, le champion est ressortit de l’eau avec trois records du monde battus. Il continue sur sa lancée et remporte l’argent sur 4×100m et le bronze sur 50m lors des Jeux Olympiques. S’en suivent, les Championnats de France à Angers et d’Europe à Rijeka, où il ne passe pas inaperçu. Il bat le record du monde du 100m nage libre en petit bassin en 45 »69 à Angers et il gagne l’or avec ses amis au relais 4x50m en Croatie.
Appelé « Supersonique », Alain Bernard goute aux succès mais pas si longtemps que cela car son ami et collègue Amaury Leveaux entre en jeu. Seconde figure masculine de la discipline, il décroche deux médailles d’argent en 50m nage libre et relais 4x100m nage libre à Pékin. Mais c’est au Championnat de France qu’il se fait le plus remarqué en battant deux records de France à Dunkerque en mars 2008, l’un au 50m nage libre(21 »38) et l’autre au 200m nage libre (1’46 »54).
Sans fioriture, il explique avec lucidité aux journalistes d’Eurosport, le 15 décembre 2008, que c’est le résultat d’un long travail et d’un réel plaisir de nager: « J’ai nagé pour le plaisir, vraiment ». Mais il fait fort en inscrivant 4 nouveaux records du monde aux Championnats d’Europe de Rijeka : 50m papillon en petit bassin 22 »18, 50 m nage libre 20 »48 et 100m nage libre 45 »12 puis 44 »94 (2 fois).
Du côté des femmes, depuis ces déboires avec la presse people et l’étalage de sa vie privée. Laure Manaudou n’a pas excellé mais pas non plus déçue. Au championnat d’Europe d’Eindhoven, elle repart avec deux victoires, le 50m et 100m dos et un record de France battu. Cependant, son record du monde est vite tombé entre les mains de la nageuse italienne, Federica Pelligrini. Sortit de l’eau sans médaille aux J.O., Laure Manaudou reste sur son trône de championne du 200m dos. Peut être que son changement d’entraineur va l’amener sur les podiums lors des prochains championnats du monde de Rome, dans deux ans.
L’équipe française ne s’arrête pas là.
Dans la lignée de ces nouveaux champions, la France peut aussi compter sur les autres nageurs tricolores. Coralie Balmy remporte les médailles d’or au 400m nage libre et d’argent au 800m nage libre au Championnat de Rejika de petit bassin battant également le record de France au 800m nage libre en 8’05 »32, cette année.
La jeune femme avait battu Laure Manaudou, arrivée dernière en finale du 400m nage libre à Pékin, attirant l’attention des journalistes sur sa carrière. De son côté le « brasseur » Hugues Duboscq, médaillé de bronze entre 2004 et 2008 lors des derniers rendez-vous les plus important, monte pour la première fois sur la plus haute marche du podium en remportant la finale du 200 mètres brasse avec un record d’Europe.
Son homologue féminin, Sophie De Ronchi remporte une première médaille d’argent à Rijeka au 100m brasse en améliorant au passage ses propres records de France au 100m quatre nages et 100m brasse. Mais la jeune femme décroche la médaille de bronze au 200m quatre nages en 2’08 »10. Autre française médaillée, Diane Bui Duyet prend l’argent sur le 100m papillon et le bronze au 50m et bat le record de France au 50m papillon en Croatie.
Le doublé en or des Françaises Alexandra Putra, qui a battu le record d’Europe, et Alexianne Castel sur le 200m dos, ont été suivi par l’équipe masculine composée d’Alain Bernard, Amaury Levaux, Fabien Gillot et Frédérick Bousquet. Les trois nageurs ont fait la meilleure performance mondiale lors du relais 4×50 mètres et obtenaient la médaille d’or.
Quelle pluie de médailles depuis début 2008, la France a vu de nombreux champions sortir du lot pour leurs performances et leurs caractères. Mais maintenant tout le monde attend de voir ce qui va se passer aux Championnats du monde de Rome en 2010.
Une combinaison magique
Depuis l’arrivée avant les Jeux Olympiques de la combinaison LZR Razer, créée par l’équipementier Speedo pour ses 80 ans, 108 records ont été atteint. La combinaison a prit l’eau pour la première fois en 1998, elle a été autorisée par la Fédération Internationale de Natation mais lors des Jeux Olympiques de Sydney, la polémique gronde.
La LZR Racer, a un concept de « Core Stabiliser », cela veut dire que le corps du nageur est maintenu permettant une meilleur position dans l’eau. De plus, les concepteurs expliquent sur le site internet de Speedo [[www.speedo.com]] que « la combinaison réduit la trainée passive (la combinaison du nageur doit être la plus lisse possible sans bloquer les mouvements du nageur afin qu’il ne soit pas retardé par la friction de peau et la trainée) de 5% par rapport à l’une des tenues précédentes, la Speedo FS-Pro. »
Les qualificatifs ne manquent pas pour parler de cette combinaison, « hors du commun », « la plus importante évolution en terme de combinaison de natation » déclare Grant Hackett, champion olympique sur 1 500 m à Athènes en 2004. Michael Phelps, le nageur américain a déclaré « Dès que je touche l’eau, je me sens comme une fusée ». Le jeune homme n’en est pas loin avec ses six records du monde aux JO de Pékin.
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