MIG : Montpellier a joué le jeu

Par le 21 novembre 2012

Pendant 4 jours, la ville a vibré au rythme des gamers venus en masse pour cette troisième édition du Montpellier in game (MIG). Avec près de 800 professionnels et 47 000 spectateurs, le MIG est devenu un salon incontournable du jeu vidéo. L’évènement se déroulait en deux parties : jeudi et vendredi, le Corum accueillait les professionnels ; samedi et dimanche, le public était convié gratuitement.

Le Montpellier in game a donc été inauguré par les différents professionnels du jeu vidéo. Réunis au premier étage du Corum, ces derniers étaient venus montrer à leurs confrères les dernières nouveautés dans leur domaine respectif. Disséminés en plusieurs stands, se côtoyaient développeurs de jeux vidéo, grandes écoles, ou 1353145642954-2.jpgsimples créateurs indépendants. C’est le cas d’Alexis venu présenter son jeu web 3.0 : Acrétion. « Il s’agit d’un jeu totalement innovant pour redécouvrir ses valeurs et celles de ses amis » explique-t-il. En parallèle des stands d’exposition, plusieurs conférences étaient organisées tout au long de ces journées. Les étudiants y étaient par ailleurs conviés afin de mieux appréhender l’avenir d’une profession en perpétuelle mutation. « Pourquoi ne pas introduire la méthode de recrutement au sein des jeux, prendre en compte l’expérience d’un joueur ? » s’interroge Antoine Chollet, doctorant à l’UM2, au cours de sa présentation.

La foule était au rendez-vous dès 10 heures

1353144159812.jpgLe salon international s’achevait samedi et dimanche par l’ouverture au grand public. Sous une pluie battante, les accros de jeux vidéo n’ont pas reculé. Dès l’ouverture des portes, la foule avait déjà envahi les trois étages dédiés au monde virtuel. Au rez-de chaussée, plusieurs consoles étaient en accès libre à la grande joie des gamers. De plus en plus portés sur l’ergonomie et le ressenti, les jeux vidéo misent aujourd’hui sur les sensations du direct. Les joueurs ont ainsi pu apprécier d’évoluer au volant d’une voiture de rallye, d’un cockpit d’avion, ou d’interagir avec l’écran, simplement en bougeant leur corps. Plusieurs boutiques étaient présentes également. L’une d’elles attirait tous les regards : sur un étalage étaient alignées des armes en plastique, reproductions fidèles de celles que l’on retrouve dans les jeux vidéo. À l’étage supérieur, le noir dominait. Une salle feutrée, parsemée d’écran d’ordinateur. L’espace était réservé aux internautes qui se sont disputés en plusieurs tournois on-line. Enfin, au dernier étage, plusieurs consoles étaient en exposition, principalement pour les 15-25 ans. Jeux de combat, de course ou de danse, tout était réuni pour satisfaire au mieux la passion des plus jeunes. Le salon avait aussi pensé aux plus âgés avec un petit musée de la console. De l’antique Atari à la révolutionnaire Super Nintendo, les nostalgiques ont pu apprécier de rejouer une partie de leur enfance.

Un public hétéroclite

mig.jpgSi la majorité des passionnés de jeu vidéo reste la tranche 15-30 ans, de sexe masculin, on a pu observer que beaucoup de filles, et de familles avaient fait le déplacement. Le salon avait d’ailleurs senti le coup puisque des espaces étaient conçus spécialement pour les plus petits comme pour les filles, notamment les jeux de danse qui ont fait fureur. Quelques-unes étaient même venues déguisées à l’image de leur héros manga favori. Quant aux familles, les parents ont eu fort à faire pour contenir l’excitation de leurs bambins. « Nous sommes venus pour nous amuser tous ensemble et découvrir de nouveaux jeux » racontent Fred et Anna, accompagnés de leurs trois enfants. Quelques personnes du troisième âge également : « toutes ces machines, ces jeux, vous savez, on n’avait pas tout ça à notre époque ! » s’amuse Gaston, 56 ans, en remettant son béret couleur taupe, au milieu des crépitements multicolores des jeux alentours.
L’avenir du jeu vidéo est sans doute là, dans sa capacité à rassembler les âges, les sexes, les professions. En attendant, si la 3ème édition du Montpellier In game a été un succès, gageons que la prochaine le sera tout autant.

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à propos de l'auteur

Auteur : Richard Lacroix

Je suis de ceux qui ont besoin d’un travail qui n’en porte pas le nom. Plus à la recherche d’un style de vie qu’à un intitulé, le journalisme est venu à moi comme un besoin et un moyen. Après avoir étudié la photographie pour répondre à mon amour de l’image, j’ai compris qu’il me fallait maintenant partir à la recherche du sens. Appréciant particulièrement les photographies de vie, de rue, les « instants », je voulais donner plus de poids à mes vues en réfléchissant sur ce que je veux montrer. C’est ce qui m’a poussé à venir étudier les Sciences Politiques à Montpellier, au départ pour me remplir la tête, puis petit à petit, pour préparer mon avenir. Je vis de passion et peux donc en citer suffisamment pour que cela n’ait plus de sens. Ce qui pourraient toutes les rejoindre en revanche, est l’amour que je porte à « l’Homme-Humain » que j’aimerai un jour arriver à cerner, tout en espérant que cela soit impossible. C’est à cette dualité que je dois mon respect et ma tolérance. Je ne me destine pour le moment à aucun style journalistique en particulier tant toutes ses facettes m’attirent. Mes différentes expériences ont toujours renforcées cette certitude et m’ont conforté dans l’idée de devenir un de ces intangibles « témoins des choses ».