Marché de Richter : un nouveau lien entre les habitants ?

Par le 15 mars 2014

À l’abord du quartier Richter, sur la place Thermidor, se construit depuis quelques mois l’espace qui accueillera un marché alimentaire. Les travaux devraient être terminés avant juin 2014. Ce projet a pour ambition de créer du lien entre le quartier Richter où habite bon nombre d’étudiants et Port Marianne, peuplé de cadres supérieurs, de familles et de retraités.

Le projet est né il y a de ça 2 ans par le comité de quartier de Port Marianne Nord, Sud et monsieur Dufour, 3ème adjoint au maire. Ce n’est pas une première. Un marché avait déjà été implanté à Port Marianne, près du bassin Jacques Cœur. Au bout d’un an à peine, la poignée de commerçants qui constituait ce marché a plié bagage faute de client car il était « beaucoup trop enclavé » explique Marc Rayna, président adjoint du comité de quartier de Port Marianne Sud. Il poursuit : « Le marché à Richter est situé idéalement. Il est parfaitement desservi par les tramways et beaucoup plus visible. » Car en plus « de créer du lien entre les habitants de Richter et Port-Marianne » l’idée est aussi de « ramener une clientèle extérieure au quartier. »

Le marché devrait se dérouler le samedi matin et prévoit une quinzaine de stands. Stéphane Lopez directeur adjoint à l’espace public explique : « nous avons recensé les candidats et fait, avec l’aide de professionnels, une sélection pour équilibrer ce marché afin de veiller à ce qu’il y ait des produits accessibles, de qualité et aussi de lutter contre les monopoles. » Pour Marc Rayna, ce marché est aussi une occasion pour les étudiants de Richter de « consommer une nourriture plus saine.»

Richter – Port Marianne : « une relation propriétaire-locataire »

L’un des buts avoué de ce marché est bien de créer du lien social entre les habitants. Richter est peuplé majoritairement d’étudiants locataires contrairement à Port Marianne où l’on trouve bon nombre de propriétaires. Que ce soit Marc Rayna ou Michel Audigier, de l’agence UrbanImmo, tout deux caractérisent l’avenue Marie de Montpellier de « Rubicon » ou bien de « frontière » et reconnaissent volontiers que les deux quartiers sont bien différents. Daniel Bartement, maître de conférences en géographie à l’université de Paul Valéry reste dubitatif sur ce projet de marché. Pour lui « la réalité des relations sociales entre Richter et Port Marianne, est une relation de propriétaire-locataire, il poursuit, le projet de la ville c’est d’attirer les étudiants avec les universités. Cela fait une rente pour les retraités de Port Marianne qui louent des appartements à des étudiants dans le quartier Richter. » Pour Marc Rayna il y a toujours eu du lien entre les habitants. Ils n’ont pas attendu le marché pour se rencontrer. Il précise que lotos et autres vides greniers, sont organisés de part et d’autre de l’avenue Marie de Montpellier et que les comités de quartier « ont toujours cherché à animer le quartier ». Le marché semble une initiative de plus pour arriver à ce but.

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à propos de l'auteur

Auteur : Simon Challier

D’une curiosité insatiable, le journalisme m’a très vite intéressé. Dans cette optique j’ai suivi des études d’histoire (Licence) et de science politique (Licence + Master 1) avant d’entamer le Master 2 journalisme à Montpellier. Pour confronter mon envie de devenir journaliste à la réalité du métier, j’ai multiplié stages et expériences professionnelles tout au long de mon cursus. Ayant commencé par la radio je me suis ensuite essayé à la presse écrite. En parallèle de mes études j’ai donc travaillé en tant que pigiste à la Gazette de Nîmes dans les rubriques culture et faits divers. Le contact direct avec l’information est pour moi la variable essentielle de cette profession. Je vois donc le journalisme comme un métier de terrain. Dans ce sens je suis un admirateur des grands reporters tel que Kévin Carter ou encore Ken Oosterbroek. Je suis également passionné de musique rock et de culture « underground ». Alain Pacadis est pour moi le maître incontesté de ces domaines. Ce n’est pas seulement sa plume qui force l’admiration. Alain Pacadis c’est aussi et surtout la différence au sens large… Essayer d’être différent pour apporter quelque chose de nouveau au journalisme, voilà ce que nous a laissé le « reporter de l’underground ».