Anne-Marie Porras, chorégraphe de la scène montpelliéraine

Par le 22 octobre 2010

Le Festival « Open » de la création étudiante, organisé par les universités de Montpellier, Nîmes et Perpignan, a accueilli sur les planches une professionnelle de la danse. Elle revient pour nous sur le spectacle des étudiants de sa section junior, et sur son parcours.

La Maison des étudiants Aimé Schoenig de Richter a reçu le 20 octobre la compagnie ballet Junior Anne-Marie Porras, pour une représentation issue du travail des étudiants.
Les danseurs ont exécuté des variations rythmées par le son des Quatre saisons de Vivaldi, revisitées par François Ceccaldi, le Boléro de Ravel chorégraphié par Thierry Malandain pour finir par une mise en scène de Didier Barbe, collaborateur d’Anne-Marie Porras.

Un cas pratique pour les jeunes danseurs venant de la section « en Scène » qui met particulièrement l’accent sur l’art d’appréhender cet espace. « Ils seront confrontés à de nombreuses auditions dans ce métier, il est important qu’ils connaissent l’univers de la scène », a confié la directrice artistique.

Une formation artistique à la croisée des influences

Les danseurs d’Epse danse en Scène (Ecole professionnelle supérieure d’enseignement de la danse), située dans le quartier Figuerolles, suivent des cours délivrés par un corps professoral venant du monde entier. Une formation chorégraphique à laquelle s’attache Anne-Marie Porras. Suivant elle-même dans sa jeunesse, des cours de danse jazz aux États-Unis, elle a approfondit ses bases dans de prestigieuses écoles : Alvin Ailey, Merce Cunningham et Martha Graham.

Dans cet «univers plutôt masculin», avoue-t-elle, son retour en France l’a rapprochée de la danse contemporaine. Sa trajectoire professionnelle a ainsi pris un nouvel élan quand elle a créé sa première chorégraphie pour le Conservatoire de Maurice Béjart à Bruxelles. Forte de cette expérience, elle a décidé de lancer en 1981 Epse danse. Elle avait dans l’idée de faire converger les diverses analyses et influences que peut regrouper la danse, « comme l’est Mudra, l’école de Maurice Béjart

Ses influences puisées en Afrique, elle les doit «à des maîtres de la danse, des rituels» contribuant à ouvrir Anne-Marie Porras vers de nouveaux horizons. Une collaboration est ainsi née avec une école du Burkina Faso, avec laquelle elle a monté récemment des échanges inter écoles.

Son expérience dans le 7ème art

Sa carrière a été jalonnée de rencontres fortuites, notamment lorsqu’elle a croisé la route de Claude Lelouch.
« J’enseignais à Paris, une jeune femme m’a demandé des cours particuliers pendant un mois, sans me dire qui elle était, confie Anne-Marie Porras. J’ai su peu de temps après qu’il s’agissait d’Evelyne Bouix, la femme de Claude Lelouch à l’époque. J’ai ainsi été engagée sur Les Uns et les autres pour chorégraphier une scène du film. Cette rencontre m’a appris à être réactive, face à Claude Lelouch plutôt impatient. »

Invitée récurrente sur le Festival Montpellier Danse, son travail a également été souligné par le réalisateur Costa Gavras, qui a qualifié sa mise en scène de « cinématographique ». Une remarque qui félicite une chorégraphe dont la carrière est loin d’être finie.

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à propos de l'auteur

Auteur : Julie Pineaud

Estampillée « made in Sud-ouest », j’ai suivi mes envies en me tournant vers l’histoire à l’université de Toulouse-Le Mirail. Pour ne pas perdre le bénéfice de cette discipline, je me suis tournée vers un master professionnel à Clermont-Ferrand. Des années sur les bancs de la fac où j’ai décidé (enfin) qu’il était temps pour moi d’amorcer une vraie voie professionnelle. Et pas des moindres… Mon cursus a été jalonné de diverses expériences, toutes en presse écrite, à La Dépêche du Midi, à l’AFP en passant par le Nouvel Observateur où j’ai pu prendre mes marques sur le web. Le journalisme ? Pas vraiment une vocation, ni une adulation, mais un vrai intérêt pour cette profession où se conjugue curiosité, pluralité des regards sur le monde qui nous entoure, ce statut de journaliste qui permet de « toucher à tout » et de s’ouvrir vers de nouveaux horizons éloignés des nôtres. Et puisqu’il faut vivre avec son temps, il paraît, sans être une geek, loin de là, il est vrai que j’adhère assez facilement à ces moyens techniques dont nous disposons, futurs et actuels journalistes, pour informer, tel que l’incarne aujourd’hui le net. Idéalement mon futur métier me permettrait de voyager, d’affûter mon esprit de curiosité pour faire partager aux autres les passions, les rêves que poursuivent les uns et les autres et les réalités qui nous entourent. Réellement, celui de pouvoir être une journaliste de terrain, qui retransmet et apporte une information non altérée. Épicurienne sans être éloignée de mes objectifs bien terre à terre, je reste encore dans la retenue vis-à-vis de ce métier, du fait de ma personnalité et de quelques a priori, qui ne demandent qu’à tomber.