Un MAHB en demi-teinte

Par le 16 octobre 2012

Le cœur y était, l’envie aussi mais la précision et la percussion ont manqué aux Montpelliérains dans le match de ligue des champions qui les opposait à une équipe de Hambourg solidaire et bien organisée, dimanche, à l’Arena. Le score final, 29 à 33 en faveur des Allemands, fait figure de sanction douce à l’égard des handballeurs du MAHB, tant leur jeu fut inégal. L’espoir de voir la jeune équipe héraultaise jouer les huitièmes de finale s’est grandement amenuisé.

Pourtant c’est bien Montpellier, privé des cinq suspects de l’affaire des paris truqués, qui a ouvert la marque et qui a fait les premiers efforts, creusant un court écart avant d’être rejoint – puis dépassé, à la 5ème minute. Dès lors, les hommes de Patrice Canayer devraient courir après le score, plus ou moins vaillamment et avec plus ou moins de réussite.

Au premier temps mort, après une dizaine de minutes et deux tirs sur les montants, le MAHB était mené de 4 points, 5 à 9. L’addition se fit plus lourde les minutes suivantes et les Allemands, appuyés sur un solide Dan Beutler dans les cages, prirent rapidement de l’avance et enchaînèrent les réalisations. Après un quart d’heure, le score était de 5 à 12. Il fallut attendre l’entrée de Michaël Guigou, à la 19ème minute, pour que les Montpelliérains retrouvent leur efficacité. L’ailier gauche, converti à l’occasion en demi-centre, marqua à deux reprises, réveillant son équipe et poussant ses jeunes joueurs à l’assaut de la forteresse hambourgeoise. Avec succès : à la pause l’écart était seulement de 2 points (14-16) et tout semblait encore possible.

L’espoir fut de courte durée. Amputés de William Accambray, sorti pour 2 minutes à la fin de la première mi-temps, les Héraultais durent se passer de Michaël Guigou sanctionné lui aussi d’une exclusion temporaire à la suite d’un mauvais geste défensif. Et si le gardien Montpelliérain, Rémy Desbonnet, se paya le luxe de marquer contre son vis-à-vis, la sanction ne se fit pas attendre. À la 40ème minute, l’écart était à nouveau de 5 points, ce qui permit à l’équipe allemande de dérouler son jeu, profitant même de quelques pertes de balle. Les joueurs du MAHB, acculés en défense, manquèrent de pénétration en attaque malgré une volonté flagrante. À 8 minutes de la fin, l’écart était de 7 points. Le sursaut d’orgueil final ne suffit pas malgré les coups de butoir de Mathieu Grebille et la rencontre prit fin sur un score logique de 29 à 33.

Le MAHB, défait le 7 octobre dernier par les Espagnol de Leon à la suite d’un match aux nombreux rebondissements avait fait match nul contre Flensburg lors de la première journée. Avec 1 point, ils sont sixièmes et bons derniers de leur groupe. Seuls les quatre premiers recevront leur ticket pour les huitièmes de finale.

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à propos de l'auteur

Auteur : Pauline Chabanis

En 1988, alors qu’Etienne Chatiliez racontait sur grand écran l’histoire trépidante des familles Groseille et Le Quesnoy, je vivais les premières minutes d’une vie qui n’aurait rien d’un long fleuve tranquille. En réalité, de Lyon à Montpellier, en passant par Cannes, j’ai plutôt ricoché. D’un naturel pragmatique et rigoureux, je me tournai très vite vers une filière scientifique, jonglant avec les chiffres, jouant avec les équations. J’étais le Fred de la fonction affine, le Jamy de la masse molaire et je n’y trouvais vraiment rien de sorcier. Puis je me suis rendue compte que les expériences les plus enrichissantes ne se faisaient pas dans des laboratoires mais à travers des rencontres et un partage d’informations. Je n’ai pas eu d’appel, de vocation ; le journalisme ne s’est pas imposé comme une évidence mais comme une alternative envisageable. Une voie possible que j’ai empruntée, d’abord à tâtons en intégrant l’IUT journalisme de Cannes, puis d’un pas décidé lorsque j’ai réalisé, à travers des stages variés, que ce milieu me convenait. Curieuse et déterminée, je ne m’imagine pas en Indiana Jones de l’information, casse-cou et engagée mais en ouvrière discrète de la société. Je ne veux pas de fabuleux destin télévisé, juste une toute petite place en presse spécialisée… sans en faire tout un cinéma.