V-Day : flashmob réussi à Montpellier

Par le 15 février 2013

À Montpellier, le V-Day a rassemblé une centaine de personnes le temps d’un flashmob dansant pour dénoncer les violences faites aux femmes le jour de la saint-valentin.

V comme Vagin, Victoire et Valentin. Hier, vers midi, une centaine de personnes se sont rassemblées sur la place de la comédie à l’occasion du V-Day journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, pour une opération flashmob plutôt réussie. Lancé par la campagne « One Billion Rising » de l’association V-day, le flashmob consistait à effectuer une chorégraphie sur la chanson « break the chain » (« brisons les chaînes »), créée spécialement pour l’occasion. Le public, à grande majorité féminin, s’est donc prêté au jeu en répétant plus ou moins bien les pas de danse. Trois bénévoles des associations partenaires de l’événement, dont Osez le Féminisme, Collectif contre l’Homophobie ou le planning familial étaient là pour assurer la chorégraphie.

Trois bénévoles d'associations assuraient la chorégraphie sur scène

L’idée d’un flashmob est récente puisque habituellement ce sont des représentations théâtrales ou des conférences qui animent cette journée. Le public, autant que les organisatrices, sont satisfaits du résultat : « On est venu pour une lutte importante et c’est encore mieux de le faire en s’amusant » expliquent Claire et Aurélie, étudiantes, venues pour la manifestation. Danser, c’est aussi une manière de s’exprimer et de transmettre un message : « l’intérêt est de se réapproprier son corps, de dire « levez-vous », « battez-vous! » » précise Marie de l’association Osez le féminisme. « Par la danse, on peut aussi toucher un public plus large » indique-t-elle. En effet, tous les âges se mélangent et la chorégraphie n’effraie pas les plus âgées. Au loin, les passants intrigués s’approchent : « On a entendu de la musique puis on a vu des gens danser alors on est venu » , affirment Pauline et Julie. « C’est une très bonne initiative et ça change de l’ordinaire.» concluent-elles. La visibilité de l’événement attire du monde et nombreux sont ceux qui s’osent à quelques pas. La bonne humeur est au rendez-vous malgré des chiffres alarmants cités au micro : « En France, une femme meurt tous les 3 jours à la suite des coups de son conjoint », « Un milliard de femme sont battues ou violées durant leur vie, soit 1 femme sur 3 ». Les réactions du public ne se font pas attendre : « Ces chiffres sont désespérants, il faut absolument agir ! », s’attriste une danseuse. Le flashmob, bien que divertissant, ne perd donc pas de vue sa mission première : dénoncer une triste réalité et renforcer la mobilisation de lutte contre ces violences.

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à propos de l'auteur

Auteur : Marion Genevois

Journaliste? C'est une autre forme de justice. Le journalisme est une arme. L'arme contre l'ignorance et l'inconnu. Lors de mes nombreux voyages je m'aperçois du décalage immense entre la perception que les gens se font du monde et la réalité. Le journalisme est la clé de la découverte et l'outil démocratique qui réveillera les consciences endormies. Apporter des réponses où le doute existe, révéler les grandes arnaques, inviter à la découverte d'autrui, donner la voix aux oubliés, tous ces éléments m'ont donné envie de me lancer dans l'aventure du Journalisme. Je suis alors une licence en Info-Com/Anglais à l'université de Lyon puis rencontre pour la première fois des journalistes lors d'un stage en Relations Presse à Barcelone. Ce sont mes premiers pas dans le métier. Débarquée par la suite à Bucarest en Roumanie pour y suivre un Master en Journalisme, j'ai l'opportunité immense de me jeter sur le terrain à l'occasion d'un climat politique agité qui pousse la rue (rarement autant mobilisée) à exclure son président du paysage politique. Sur le terrain, c'est la révélation, mon futur métier se dessinait devant moi, je serai Journaliste.