Bonjasky sacré roi du K-1

Par le 11 décembre 2008

6 décembre 2008 à la Yokohama Arena. L’hollandais Remy Bonjasky remporte pour la troisième fois le K-1 World Grand prix en battant en finale le marocain Badr Hari. Le seul Français engagé et favori de la compétition, Jerôme Le banner, est éliminé dès les quarts de finale par le futur vainqueur, par arrêt de l’arbitre dû à une blessure à son bras gauche au début de la seconde reprise. Retour sur cette soirée au subtil mélange de surprise, de confusion et de déception.

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Une belle soirée, une finale décevante

Elle était très attendue. Elle se voulait comme un passage de sceptre entre la nouvelle et l’ancienne génération des poids lourd de la boxe pieds poings. Au finale, cette édition du K-1 World Grand Prix n’a vu que la confirmation d’un grand champion, la domination de l’école hollandaise, la suprématie de la technique sur la puissance, du respect sur la fougue.

L’Hollandais Remy Bonjasky a rayonné de sa classe, de sa maîtrise et de son style aérien, la 15eme édition de l’évènement. Battant d’entrée Jerôme LeBanner contraint à l’abandon à l’entrée du troisième round sur blessure, le flying gentleman ne fit qu’une bouchée du modeste combattant turc Gothan Saki en demi finale. Après une minute de combat dans le second round, le hollandais originaire du Surinam envoie à Saki un high kick surpuissant au niveau du flan. Les côtes vraisemblablement brisées, Saki est dans l’incapacité de reprendre le combat, Bonjasky est en route pour son troisième titre.

Face à lui en finale, se dressait la nouvelle école, un marocain élevé à la sauce hollandaise, qui a dès le début de l’évènement montré tout son talent. Badr Hari rencontrait pour son premier combat de la soirée le triple champion de la compétition, le hollandais Peter Aerts. Le « golden boy » administra une sévère correction à celui qu’il considère lui-même comme son idole, en l’envoyant trois fois au tapis avant que l’arbitre mette fin au calvaire du bûcheron batave dans le second round. En guise de passage de témoin, à la fin de la rencontre, le marocain embrassa le sol devant Aerts, l’image est belle, le flambeau est transmis, respect.
En demi finale, Hari affrontait le combattant du Surinam Eroll Zimmerman. Badr Hari se fera peur à la suite d’un crochet du droit terrible de Zimmerman, qui l’enverra quelques secondes dans les cordes. Bien décidé à ne pas passer à côté d’une finale qui lui était accessible, il remonta en selle et rendit à Zimmerman la pareille dans l’ultime round. Le Surinamien, lui, ne se relèvera pas.
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32 ans d’un côté, 23 ans de l’autre, l’envie face à l’expérience, du talent de part et d’autre, la finale se voulait être une des plus ouvertes depuis l’existence du K-1. Elle ne décevra pas… pendant un round. Au début de la seconde reprise, alors que le combat semblait équilibré, que les deux boxeurs se déchiraient avec classe, Badr Hari profite d’une chute de Remy Bonjasky pour lui administrer au sol une droite suivi d’un coup de pied au visage. Consternation dans la Yokohama Arena, suivi de la confusion. Dans un premier temps, l’arbitre de la rencontre ne lui administra qu’un carton jaune. Voyant que le hollandais peinait à reprendre ses esprits, les juges décidèrent de transformer le jaune en rouge signe de disqualification.

Chaos, confusion, une finale amère, terne, bien loin des valeurs de respect et de courage qui régnaient jusqu’alors dans cette soirée.
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Le Banner vers la retraite ?

Certains diront que c’est un mauvais remake de 2002, d’autres diront que malgré son mental hors norme, le physique ne suit plus. « Jeronimo » sort une nouvelle fois de cette édition du K-1 par la petite porte. Le « roi sans couronne » a dû une nouvelle fois laisser filé le sceptre pour cause de blessure. Déjà en 2002, en finale face à Ernesto Hoost, une fracture de fatigue au bras gauche dans l’ultime round l’avait privé de la récompense ultime.
Le 6 décembre 2008 en quart de finale face à Remy Bonjasky, une douleur à ce même bras le contraint à l’abandon.
Des inquiétudes avaient déjà éveillés les soupçons à son entrée sur le ring. Toujours affûté, le regard froid, seul un strap couleur chair à son bras pouvait présager le pire. Ce détail n’échappa pas au hollandais volant qui dès le début du match lui administra de nombreux coups à cet endroit. Jusqu’à la rupture. Troisième round, Jérôme Le Banner tente de contrer un violent coup de pied à l’aide de son avant bras. Il secoue son bras, visage marqué par la douleur, le staff médical est dépêché. Un des médecins prend le micro et préconise, pour la santé du boxeur, d’interrompre la rencontre. A l’issue de la conférence de presse, on apprendra que le Havrais souffre en fait d’un surplus d’eau dû à la succession des entraînements intensifs.
A 36 ans, il se peut que ce soit la dernière fois que l’on voyait le français monté sur un ring de K-1.

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à propos de l'auteur

Auteur : Benjamin Gil

A l’âge de 16 ans, j’ai effectué des piges de sport pour le journal local de Dijon « Le Bien Public ». Cette aventure a duré au total cinq années où week end après week end, j’arpentais les terrains de football, de rugby, de handball et les gymnases de toute la Côte d’Or. Parallèlement à cela, après un Bac ES option économie, je me suis inscrit dans un D.U.T information communication à Dijon. Cette formation m’a ouvert les portes du plus grand quotidien sportif, « L’Equipe », dans lequel, à l’issu de mon stage de trois mois, j’ai été embauché en CDD en qualité de rédacteur iconographique. Malgré cette expérience très enrichissante, j’ai décidé à l’issu de ce stage de me réorienter, de quitter pour un temps la communication, pour m’inscrire et obtenir une licence de sociologie à Dijon. L’année dernière, l’envie de changer d’air, de revenir à ma passion première, m’a envoyé à Rennes où j’ai pu mêler la sociologie et la communication dans un Master 1 de sociologie des nouvelles technologies. Toujours très orienté journalisme, j’ai choisis de faire mon stage de trois mois dans une télévision locale, TV Rennes 35, en tant que JRIM (journaliste reporter d’image monteur) malgré le fait que la formation n’orientait aucunement vers cette voie. L’expérience fut passionnante, le travail enrichissant, la passion était revenue comme au premier jour. Je me suis donc inscrit au Master 2 de journalisme à Montpellier afin d’avoir enfin une base théorique dans ce métier. Toujours passionné de sport, je souhaiterais travailler dans cette branche si particulière du journalisme soit en presse écrite ou bien sûr en télévision.