Du monde derrière Laure Manaudou et Alain Bernard

Par le 17 décembre 2007

Aux championnats d’Europe de natation en petit bassin organisés ce week-end en Hongrie, la France a ramené treize médailles, dont quatre en or, à une longueur de l’Allemagne et de la Russie. Ce résultat global, le meilleur que les français aient obtenu lors d’un championnat d’Europe est de bon augure à quelques mois des Jeux olympiques.

Face à la star Laure Manaudou, la délégation masculine n’a pu compter que sur Alain Bernard pour sortir la tête de l’eau et glaner trois récompenses : le bronze sur 50 mètres, l’or sur 100 mètres, et l’argent en relais 4 × 50 avec Antoine Galavtine, David Maitre et Amaury Leveaux.
Sa victoire aux 100 mètres prouve la montée en puissance de ce géant ; l’an dernier, il terminait troisième des championnats d’Europe derrière l’Italien Filippo Magnini et le Suédois Stefan Nystrand (troisième et deuxième samedi soir). Le mois dernier, le Suédois a battu le record du monde de la discipline et la semaine dernière Alain Bernard améliorait son propre record de France, à 61 centièmes du Suédois. Samedi, il a couru tout en puissance pour battre son rival nordique et son record national. Sur cette lancée, Alain Bernard représente un grand espoir de médailles pour les jeux de Pékin, dans huit mois, et pourquoi pas battre Nystrand en relais. La Suède a remporté le 4 × 50 avec le record du monde à la clé.

Chez les femmes, Laure Manaudou s’est contentée du minimum : l’or sur 100 mètres dos avec record d’Europe, l’or également sur 400 mètres, record de France, argent sur 200 mètres, juste devant Coralie Balmy, un autre française et bronze en relais 4 × 50 quatre nages. Son temps sur 400 mètres est le troisième meilleur de l’histoire (Manaudou détient le record du monde). Sa principale adversaire, l’Italienne Federica Pellegrini est relayée à plus de trois secondes. La jeune française présente un bilan globalement positif dans ces championnats. Les détracteurs pourront toujours arguer qu’elle n’a battu aucun record du monde, contrairement à l’époque où Philippe Lucas était son mentor. D’autres souligneront que son entraîneur de frère, Nicolas, lui fait gagner des trophées. Elle partage la victoire en relais avec Anne-Sophie Le Paranthoen, Alena Popchanka et Malia Metella. Alena Popchanka a échoué à la deuxième place du 100 mètres papillon en améliorant toutefois le record de France. Avec l’argent d’Esther Baron sur 200 mètres dos, le bronze de Sophie de Ronchi sur 100 mètres quatre nages et surtout l’excellant parcours de Camille Muffat en quatre nages, titrée sur 200 mètres et troisième sur 400 mètres.
Ces championnats d’Europe ont prouvé que Laure Manaudou ne tenait pas à bouts de bras la natation féminine française, laquelle devrait nous réserver de bonnes surprises en Chine.

Du coté français, cette compétition a été marquée par un petit incident dont la vedette involontaire fut… Laure Manaudou. Philippe Lucas avait déclaré ne plus l’avoir dans la tête mais à l’évidence, Luca Marin a toujours dans la peau la nageuse Française. Au point d’être à l’origine d’un esclandre après avoir à deux reprises importuné Laure Manaudou. La championne explique d’ailleurs sa médiocre performance sur 200 mètres par cette altercation qui a amené la délégation française à déposer une réclamation contre Luca Marin.

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à propos de l'auteur

Auteur : Jean-Philippe Juan

Depuis très jeune, le journalisme m'attire. Pour confirmer mon choix, j'ai entrepris un stage au Midi Libre de Béziers en 2001. Mes certitudes en poche, j’y suis retourné l'été suivant avec une grande impatience. L'an dernier, j’ai intégré le master journalisme de Montpellier 1 pour recevoir les bases nécessaires à ce métier et pouvoir rédiger très régulièrement dans le cadre de nos exercices et pour le site internet que nous créons. Après des stages à Corse-Matin Bastia en avril 2008, à la Dépêche du Midi Carcassonne en mai puis à Midi Libre Béziers en juillet, j'ai été embauché, en CDD, par Midi Libre à Béziers en août, une semaine à Narbonne en septembre et un mois en octobre à Carcassonne. Depuis début novembre 2008, je travaille de nouveau à la locale de Narbonne. J'ai par ailleurs obtenu ma carte de presse en octobre 2009.