Le parc des exposition paré des couleurs de la région est empli d’une assemblée venant au spectacle. Pile à l’heure, Georges Frêche fait son apparition pendant que le DJ lance la célèbre Foule Sentimentale d’Alain Souchon, histoire de donner le ton d’une cérémonie de vœux qui sera tout en émotion et plutôt clémente pour les adversaires politique.
L’élu régional choisi tout d’abord de se démarquer avec humour de l’État qui « en Languedoc Roussillon, ne s’intéresse qu’à Marseille » et même de tout bord politique en prônant une activité régionale pas de gauche ni de droite.
Pour sa région, il assure « vouloir refonder complètement l’économie », pour laquelle quatre secteurs sont prépondérants et à développer : la viticulture car « si on perdait la vigne on perdrait notre âme » ; le bâtiment et les travaux public ; l’artisanat ; et bien sûr le tourisme. Sur ce dernier point, il est intarissable, et flatte l’orgueil de l’auditoire en vantant les beautés du Sud de la France.
« Tout le reste est à supprimer » affirme-t-il, car bien que certains secteurs survivent encore, les habitants du Languedoc Roussillon doivent utiliser leur intelligence et leur brillance pour faire table rase du passé et apprendre d’autres métiers, se lancer dans d’autres secteurs en s’appuyant sur les pôles d’excellence de la région.
C’est un Georges Frêche conscient des enjeux du 21ème siècle qui présentait ses voeux hier soir, jonglant avec une certaine habilité avec la mondialisation, les pôles d’excellence, le haut débit et les nouvelles technologies.
Pourtant, en plus de cinquante minutes de discours, il parvient à placer à plusieurs reprises que la situation sera très délicate en 2009.
Enfin, il termine son intervention par un hommage à Barack Obama, Président des États-Unis tout fraichement assermenté, aux Américains morts pour la France et à ceux qui se battent pour un monde plus juste : « Tous ensemble, nous sommes une force immense, qui finira par vaincre ».
La Frêche atittude
Mais un discours de Georges Frêche, c’est avant tout une représentation. Au-delà de toute considération idéologique sur ses propos, il est un homme qui se revendique proche des citoyens et qui se targue de leur parler avec un langage qu’ils comprennent. Son franc-parler conjugué à son culot donne souvent des phrases mémorables. Morceaux choisis :
« Comme le disait mon ami Mao, on ne peut compter que sur soi »
« Un chef d’entreprise, qu’il soit Français, Parisien ou Toulousain… »
« Si vous attendez que Jospin ou Fillon créent des emplois à Montpellier ou à Nîmes, vous pouvez encore attendre longtemps, ne vous faîtes pas d’illusions »
« Sarkozy, j’ai rien contre, j’ai pas voté pour lui je vous le dis, mais bon… »
« La conclusion, je la mettrai sous l’égide de mon ami Alexandre, Alexandre le Grand »
« Il n’y a que 20 % de la population qui n’est pas entre les rails et la mer, si ça continue dans 10 ans quand on leur enverra des cars, on leur mettra des plumes et ils danseront, comme les Navajos en Arizona »
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