Le débat s’est ouvert avec un clin d’oeil sur les prochaines élections : « Bonne campagne régionale et fêtons notre victoire le 21 mars » s’exclame Jacques Dugaret, chef de section de la Grande Motte face à un auditoire d’une quarantaine de personnes.
Patrick Vignal adjoint délégué à la cohésion sociale et à l’action territoriale de Montpellier, commence la table ronde sur une analyse sociologique du sport : « L’outil sport permet à la société d’évoluer. Les éducateurs spécialisés apportent une cohésion sociale dans les quartiers ». Il ne manque pas de souligner l’aspect touristique et économique en rappelant le succès du Fise [[Festival International des sports extrêmes
]] et le développement du sport chez les seniors (randonnée et cheval).
Sophie Boniface-Pascal déléguée au sport solidaire à Montpellier, évoque une mutation : « nous sommes passés du sport citoyen à la vocation en tant que telle ». Puis, elle met en avant la politique de la ville pour les jeunes : « nous avons développé le stage sportif « la tête et les jambes » qui permet aux enfants de faire du vélo au bord du Lez et leur apprendre le code de la route ». Le parti socialiste donne une vision sentimentaliste du sport en le caractérisant de solidaire et d’épanouissant pour les adolescents en difficulté. Patrick Vignal ne tarde pas à ajouter que le « sport est l’opium du peuple ».
Les deux dirigeants du Fise Hervé et Eric André-Benoit quant à eux, insistent sur l’aide des collectivités territoriales et particulièrement celle de la région. « Le Fise est une vitrine pour le Languedoc-Roussillon » constate Hervé. Ils voudraient organiser « d’ici deux ou trois ans, une coupe du monde de VTT partant du Mont-Aigoual ».
D’après Robert Navarro, sénateur de l’Hérault, le sport favorise le tourisme et le développement de nombreux emplois. Il n’hésite pas à critiquer au passage Nicolas Sarkozy : « Au lieu de faire des gesticulations sur TF1, il vaut mieux penser au pays qui est en faillite ». Nous retrouvons une fois de plus, l’affirmation des collectivités par rapport au gouvernement, ce qui fait la richesse de la décentralisation. Enfin, le sénateur parle à demi-mot de son projet de création d’un stand de Tir à Castrie avec Georges Frêche.
Le bilan de ce débat n’est pas aussi optimiste qu’il en a l’air. La formation d’une élite sportive ou encore le potentiel de la côte méditerranéenne n’ont pas été abordés. Ainsi, Patrick Vignal revient sur la privatisation des plages, ce qui selon lui, empêche le développement de l’événementiel sportif. Robert Navarro préfère étouffer la polémique en recentrant le débat. Une fois, la parole donnée au public, ce dernier réagit sur le champ : « Il existe un trop grand décalage entre le littoral et la ville. Il faut que les maires de la Grande-Motte, Palavas et Carnon communiquent afin que nos côtes deviennent un pôle européen de tourisme » s’exclame Laurent Pradeille chef de section de Mauguio. Tandis que Sébastien Denaja responsable de la section de Sète, fait un douloureux retour à la réalité nationale : « vous oubliez la réforme des collectivités territoriales avec la clause de compétences qui met en péril les financements croisés. Le sport et la culture seront les plus touchés ».
Au final, nous pouvons nous demander si ce débat portera ses fruits au sein de la rénovation du parti.
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