Intempéries à Montpellier : sale temps pour les usagers

Par le 21 octobre 2009

Les pluies torrentielles accompagnées de forts vents qui ont frappé l’Hérault et Montpellier ce mercredi n’ont pas épargné les usagers du tramway.

Il est bientôt 14 h à Montpellier quand la pluie redouble d’intensité. Très vite, de véritables seaux d’eau s’abattent sur la cité héraultaise transformant certaines de ces rues en d’éphémères cours d’eau.
Autour des arrêts de tramway, c’est la confusion. Sur la ligne 2, reliant Saint Jean de Védas à Jacou, les quelques imprudents restés dehors s’empressent de se réfugier dans les tramways encore en circulation. Mais bientôt plus aucun ne peut circuler. Entre les arrêts Croix d’argent et Mas Drevon, au niveau d’un croisement, le tramway s’arrête net. On ne passe plus !

Devant les yeux du conducteur et des quelques usagers stupéfaits vient de se dresser un véritable torrent. Si quelques téméraires forcent le passage à bord de leurs voitures, le tramway lui ne bouge plus. « On est pas prêt de repartir » annonce le conducteur quelque peu désemparé par la situation. Dans le tramway, l’ambiance est pourtant bon enfant, chacun s’empressant d’appeler un proche pour lui faire part de la situation. Pourtant, tous vont vite déchanter. « Il est impossible de passer, nous allons faire demi-tour. Pour ceux qui doivent se rendre en direction de la gare, il faut quitter le tramway » nous informe, sans apitoiements, notre conducteur confortablement installé dans sa cabine.

Tout le monde dehors ! Pensant avoir échappé au plus gros du déluge, les malheureux usagers se voient donc contraints de quitter leur chaleureux refuge pour affronter bourrasques et pluies torrentielles. En quelques secondes, tous les efforts faits jusque là pour tenter de rester au sec sont réduits à néant. D’autant plus rapidement que, pour regagner la gare, il nous faut traverser le véritable torrent qui s’est formé devant nous.

Il est 15 h, les rues sont désertes quand s’engage la téméraire et improbable traversée. Prenant son courage à deux mains, chacun entreprend, avec plus ou moins d’hésitation, résigné, de franchir l’obstacle. Digne de la plus redoutable des épreuves de « Koh-lanta », le spectacle offert a de quoi faire sourire. Sans encombre pourtant, les pauvres usagers regagnent l’autre bord de la chaussée et peuvent se diriger, aussi sereinement que possible, vers leurs destinations respectives. Il est 15h15, le calme est revenu et la circulation des tramways semble reprendre son cours normal au niveau de l’arrêt Lemasson. Las, chacun part trouver un peu de réconfort, baskets trempées et moral … dans les chaussettes.

Catégorie(s) :

Vous avez aimé cet article ? Partagez-le !

à propos de l'auteur

Auteur : Alexis Bisson

« Journaliste ? Vous avez dit journaliste ? Aujourd’hui ? Mais vous n’y pensez pas ! ». De la conseillère d’orientation avisée au jeune journaliste le plus zélé, en passant par les parents inquiets, c’est à chaque fois le même refrain qui ressurgit : la voie du journalisme est « bouchée », « saturée », « sans issues », ... Et pourtant ! Fasciné par les métiers du journalisme, et ce depuis le collège, je décidais, en dépit de ces constats aussi encourageants qu’optimistes, de m’engager sur ce périlleux et téméraire sentier journalistique. C’est ainsi qu’après une Licence d’Histoire-Science politique et un Master recherche d’Histoire contemporaine à Caen, je change d’horizon pour rejoindre les bords de la méditerranée et le Master journalisme de Montpellier. C’est donc sous le soleil de l’Hérault que je compte acquérir les méthodes, les techniques d’écritures journalistiques ainsi que les enjeux et les règles que comporte la profession pour m’armer au mieux dans ce monde réputé difficile. Aujourd’hui, ma volonté de trouver ma place dans ce métier demeure intacte. Passionné par l’Histoire, et notamment l’Histoire politique, c’est vers cet univers que je souhaiterai, dans l’idéal, me diriger. Le choix de mon sujet de Master 1, consacré à l’étude du Parti socialiste au regard du journal Le Monde, n’a fait que renforcer ce souhait. En attendant (peut être) de parvenir un jour à cet « idéal », le chemin s’annonce long et chaotique. Je souhaite ainsi multiplier les expériences au sein des divers et nombreux métiers que compte le journalisme, en presse écrite et en radio notamment.