« Je suis le premier supporter de l’équipe de France »
Vous avez décidé de prendre votre retraite internationale à l’issue de la Coupe du Monde 2007. Quel regard portez-vous désormais sur cette nouvelle équipe de France largement remaniée ?
J’ai un regard de supporter, de quelqu’un qui sera toujours derrière.
Cette équipe est en reconstruction, elle a besoin de soutient et de temps. Je suis le premier supporter de l’équipe de France.
Quel bilan faîtes-vous du Tournoi des six nations qui vient de s’achever, et notamment du parcours du XV de France ?
C’est vraiment dommage. Il y avait une bonne opportunité de faire le grand chelem. Cette équipe a fait preuve de beaucoup d’envie, d’enthousiasme, mais c’est une équipe qui a subit beaucoup de changement tant au niveau des joueurs que de l’encadrement. Il faut donc lui laisser du temps.
« On n’est jamais assez jeune pour commencer à jouer en équipe de France »
Pensez- vous que cette équipe soit trop jeune ?
Non. Pas du tout. On n’est jamais assez jeune pour commencer à jouer en équipe de France. C’est bien de commencer dans ces conditions même si c’est difficile. Il y a un maximum d’expérience à acquérir.
Que pensez-vous de Fulgence Ouedraogo, joueur de Montpellier, symbole de cette nouvelle génération du rugby français et relève à votre poste ?
Il a prouvé qu’il avait le potentiel pour jouer à ce niveau là. Maintenant c’est à lui de continuer à travailler pour durer. Il doit se donner les moyens pour continuer à ce niveau pendant longtemps. Il a prouvé qu’il avait toutes les qualités. Maintenant c’est à lui de jouer.
« Ce championnat est incertain pour les quatre premières places »
Concernant le B.O., après votre défaite de vendredi à Albi et les bons résultats de Castres, Montauban et Perpignan, la qualification pour les demi-finales du Top 14 est loin d’être acquise. Comment allez-vous aborder cette fin de saison qui s’annonce difficile ?
Ce championnat est incertain pour les quatre premières places. On a vécu des débuts difficiles et ça continue à l’être. Ces dernières semaines, nous avons enchaîné les bons matchs et les moins bons. Il va falloir tout mettre en œuvre pour réussir. J’espère que l’avenir nous sourira.
C’est votre dernière saison en tant que joueur. L’avenir, le voyez-vous toujours dans le monde de l’ovalie ?
On verra, on verra… Pour l’instant je suis en pleine réflexion. Le rugby m’a tout apporté, m’a tout donné. Je ferai tout pour le lui rendre.
Depuis quelques années, j’ai créé mon entreprise à Biarritz (un SPA multi-sensoriel). Cela représente beaucoup de travail mais cela me tient à cœur. Après, on verra selon les opportunités.
Portrait de Serge Betsen lors de la Coupe du Monde 2007
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