Jean-François Kahn : « Les lecteurs ne comprennent pas ce qu’écrivent les journalistes »

Par le 21 novembre 2010

Jean-François Kahn, fondateur de « L’Evenement du Jeudi » puis de « Marianne », un temps engagé auprès du MoDem, était le 4 octobre 2009 l’invité de Montpellier 1 pour la leçon inaugurale de la promotion 2009-2010 du Master 2 Métiers du journalisme sur le thème du « journaliste et la politique ». Pour lui, il faut se méfier de l’effet de caste des journalistes, coupés des réalités sociologiquement et aussi sémantiquement !

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Après avoir défini l’importance de la valeur ajoutée d’un journal payant, il revient sur l’uniformisation du contenu des journaux et le risque de pensée unique :
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Pour lui, le fossé qui se creuse entre lecteurs et rédacteurs est dû d’abord à un fossé grammatical : les gens ne comprennent pas la façon d’écrire et les références utilisées par les journalistes, qui ont l’obligation d’inventer un nouveau langage :
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Revenant sur les rapports entre journalistes et politiques, il pointe les limites de la spécialisation et donc de la connivence, prenant en exemple l’éditoriale Alain Duhamel, qui selon lui « se trompe depuis 30 ans » !
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Il faut donc que les journalistes sachent se remettre en cause et se méfier de leur tendance à une « pensée juste », au détriment d’une diversité, reflet de la société :
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Et paradoxalement selon lui, le fait qu’il y ait moins de journaux qui vendent de moins en moins d’exemplaires, ne fait qu’accentuer le leadership de ces organes qui font l’opinion :
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à propos de l'auteur

Auteur : Cyril Berneau

Détenteur de deux licences et de deux master 1 obtenus dans un cursus juridique, puis politique à Montpellier, je suis actuellement le programme du Master Journalisme. Employé à temps partiel dans une grande entreprise pour financer mes études, je travaille également en collaboration avec deux sites internet spécialisés, dans lesquels j'écris et propose des sujets. J'occupe la place de rédacteur en chef adjoint pour l'un d'eux. Féru d'écriture et d'enquêtes, je nourris le désir de devenir journaliste professionnel depuis plusieurs années, si possible dans le domaine politique.