« Toutes les étagères sont tombées. Heureusement, j’étais bien placé », raconte Erwan Puigsegur. Le 11 mars dernier, ce Montpelliérain était au Japon : « Lors du séisme, j’étais dans un laboratoire de l’université de Tohoku, au 9e étage. Le mur au 3e étage s’est effondré mais le bâtiment a bien été construit. C’est grâce à ça que je suis là aujourd’hui. » L’étudiant français à l’université de Tohoku est rentré en France il y a deux jours. Pour prendre l’avion, il a dû se rendre à Osaka, au centre de l’archipel, loin de Tohoku. « Il n’y avait pas de transport en commun possible pour aller directement à Tokyo », explique-t-il.
Pour témoigner leur soutien, certaines associations montpelliéraines étaient présentes. Mohammed Abada est président d’Assiana, une association japonaise de Montpellier. Il a attiré l’attention en présentant le projet de l’association solidarité Japon 34 qui permet de recevoir facilement des dons.
« Je reviendrai au Japon dès que je le pourrai »
Organisatrice de l’événement, Hélène Mandroux était également de la partie. Madame le Maire s’est montrée optimiste : « Le pays du soleil levant se relèvera encore. » Le préfet de la région Languedoc-Roussillon n’a quant à lui pas caché son inquiétude. En tant que père, Claude Baland se sent directement concerné par la tragédie japonaise : « Ma fille va commencer son travail à Tokyo à partir du 1er avril. » Agrégé en géographe et maîtrisant toute la difficulté géographique du Japon, M. Baland a souligné un aspect culturel du pays : « Même dans une situation grave, le peuple japonais ne montre pas ses sentiments et sourit. »
La cérémonie s’est terminée par un appel à la générosité. « La solidarité française pour le Japon doit durer », s’est exclamé Claude Baland. L’hymne japonais, Kimigayo, et celui de la France ont retenti. Les yeux des Japonais présents se sont remplis de larmes. Les événements tragiques n’empêcheront pas certains de retourner au Japon, comme Erwan : « Je reviendrai dans ce pays merveilleux dès que je le pourrai. »
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