Le sondage indique que 93 % des Roumains refusent qu’un Rom intègre leur famille, 46 % ne veulent pas qu’ils habitent dans leur commune et 36% souhaitent même les confiner aux périphéries des villes. Le ministre de l’Intérieur, Ioan Rus voudrait que les criminels, selon lui en majorité Roms, disparaissent du pays. Autre exemple de contrainte envers la communauté, des opposants politiques font courir des rumeurs de « Romanité » sur les principaux personnages de l’État. La Roumanie est le pays de l’Union Européenne avec la plus forte communauté Roms, 2 millions d’individus, soit 10 % de la population.
Auteur d’une série d’émissions consacrées à la question tzigane et diffusées sur France-Culture, Jean-Marc Turine[[Jean-Marc Turine, Le crime d’être roms. Notes au temps présent. Golias éditions, Villeurbanne, 2005]] rappelle dans son ouvrage comment cette communauté continue aujourd’hui à faire l’objet d’une politique systématique de discrimination et de rejet ethnique de la part de gouvernements occidentaux. « Les politiques menées à l’égard des Roms doivent être dénoncées pour ce qu’elles sont, ethnocidaires puisqu’elles se développent, sans beaucoup de résistance chez les citoyens, sur l’exclusion raciale. »