La France s’est engagée au près de l’Union Européenne à réduire son déficit public dès 2013 sous la barre des 3% du produit intérieur brut (PIB). Mais la crise en a décidé autrement, avec un niveau inédit de 8,2%. Selon Le Monde pour Lyon Plus, «la dégradation des comptes publics est d’abord le fait de l’État et de la sécurité sociale alors que les collectivités territoriales y ont une faible part» . En revanche toujours selon Le Monde, la dynamique des dépenses locales constitue un vrai sujet. Fin 2008, le déficit de l’état atteignait 56,4 milliards d’euros. Il était selon l’INSEE, six fois supérieur à celui des collectivités locales. Les comptes 2009 ne sont pas encore arrêtés, mais le miracle est très peu probable !
Les collectivités locales sont tenues d’équilibrer leur budget alors que celui de l’État sera déficitaire de 97,5 milliards en 2010. Lorsque les collectivités locales empreintent, c’est pour investir et non financer leurs dépenses courantes. L’état fait de la maitrise de ses dépenses, l’axe fort de sa politique, en effet celles-ci représentaient plus du tiers de la dépense publique en 2008. Par contraste, les dépenses des collectivités territoriales, qui représentent environ un cinquième de la dépense publique, progresse à un rythme soutenu : 5% à 6%. Le gouvernement réussira t- il à restaurer sa réputation budgétaire dans la zone euro ? C’est ce que tentaient d’expliquer jeudi 28 Janvier 2010 à l’Elysée Nicolas Sarkozy et les ministres Xavier Darcos, Christine Lagarde et le premier ministre François Fillon. La France parmi d’autres pays, n’a jamais pu parvenir à tenir l’engagement collectif de revenir à l’équilibre. Bien au contraire avec la récession, elle a vu ses dépenses et son endettement se creuser à une vitesse record.
Et Paris fait l’objet comme la plupart des États européens, d’une procédure pour déficit excessif.
Selon l’Express, «ce déficit est dû à l’effondrement des recettes lié à la crise et des mesures de relance de l’économie». La baisse des recettes s’élève à près de 54 milliards d’euros par rapport à 2008, dont plus de 28 milliards pour le seul impôt sur les sociétés, qui a reculé de 57,5%.
A l’heure de la sortie de crise, la France se situe entre deux extrémités : la Grèce, d’un coté dont le gouvernement se bat pour éviter la faillite budgétaire. L’Allemagne de l’autre côté où, Angela Merkel et ses alliés libéraux s’opposent au sujet de la baisse des impôts. Avec un déficit annoncé à 8,2% cette année, Paris ferait moins bien que la moyenne prévue pour l’Allemagne (6%) et pour la zone euro (6,9%).
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