5) Lomepal – FLIP
Avec son premier album studio, Lomepal s’impose comme un nom à suivre dans les années futures. Après quelques EP remarqués, le jeune de 26 ans montre une incroyable maturité et un savoir-faire impressionnant pour proposer un disque varié et riche. À la fois romantique et crû dans ses paroles, le rappeur parisien montre une double personnalité qui permet à l’auditeur de ne jamais s’ennuyer durant l’écoute des morceaux. Récemment agrémenté d’une édition deluxe avec trois inédits dont l’imparable « Club », FLIP est un album qui dépasse les frontières du rap. Lomepal n’hésite pas à chanter les refrains et montre qu’il ne veut pas rester cloisonné en tant que rappeur. Il a d’ailleurs déclaré que FLIP serait son dernier opus de rap. Autant dire qu’il serait dommage de ne pas prêter une oreille à ce disque qui figure comme l’un des bons crûs de l’année écoulée. 4) U2 – Songs of Experience 3) Bigflo et Oli – La vraie vie 2) Orelsan – La fête est finie 1) Kendrick Lamar – DAMN.
Titres à retenir : « Yeux disent », « Bécane », « Danse », « Club », « 70 ».
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Un retour en grande pompe. Voilà comment on pourrait résumer le nouveau disque du groupe irlandais. Avec Songs of Experience, suite à Songs of Innocence sorti en 2014, le groupe de Bono montre qu’il demeure l’un des poids lourds de la pop rock mondiale. Un bon disque se résume souvent à des titres imparables. « You’re the Best Thing About Me » en est un et illustre la faculté de U2 de faire des tubes en puissance. Pour autant, Songs of Experience ne se résume pas qu’à ce morceau. Les 13 titres qui composent le disque sont d’excellente facture. Le groupe explore même l’électro et le hip-hop.
Au final, l’album se laisse écouter avec grand plaisir. On en ressort la tête chargée de mélodies entêtantes et avec les refrains au bout des lèvres.
Titres à retenir : « The Blackout », « Red Flag Day », « American Soul », « Summer of Love ».
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Les frères toulousains revenaient cette année avec leur second album La vraie vie. Un titre choisi en raison du succès rencontré par leur premier disque et par la peur de perdre le sens des réalités. Tout au long des 15 morceaux, les rappeurs explorent cette thématique en montrant qu’ils restent terre-à-terre (« La vie normale ») tout en étant très honnête vis-à-vis de leurs fans (« Répondez-moi »). Pour La vraie vie, Bigflo et Oli se sont fait plaisir en invitant des artistes qu’ils admirent. On retrouve donc Joey Starr, Stromae à la composition de « Dommage » ou encore Busta Rhymes. Ils vont même jusqu’à inviter leur propre père sur le titre « Papa ». Se voulant les héritiers d’un rap « conscient », les deux frères offrent un disque aux mélodies parmi les plus belles de l’année et aux paroles qui donnent à réfléchir. Critiqués pour un rap un peu trop « sage » comparé à la nouvelle scène rap française, Bigflo et Oli assument et signent. Ce n’est pas un hasard si le disque rencontre un tel succès, notamment grâce à « Dommage » qui tourne en boucle sur les ondes. Avec leur second disque, les toulousains confirment tout leur talent.
Titres à retenir : « Trop tard », « Répondez-moi », « Autre part », « La vraie vie ».
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Le natif de Caen revenait en cette fin d’année avec son troisième disque solo, La fête est finie. Après une aventure avec son pote Gringe (les Casseurs Flowters), un album, une bande originale et un film, Orelsan propose un disque différent de ses deux précédents tout en gardant sa verve et son humour. Le rappeur n’hésite pas à décrire les maux de la société (« Tout va bien », « Dans ma ville, on traine »). Il décrit toujours avec autant de réalisme des scènes de la vie quotidienne dans le titre « défaite de famille » ou « la pluie » en featuring avec Stromae. Le disque reste très cynique dans sa manière de décrire la réalité. Cependant, quelques morceaux demeurent positifs à l’image de « Paradis » ou « Notes pour plus tard ». Ce dernier est notamment l’un des meilleurs morceaux de l’année, Orelsan parvient à transcrire ce qu’on aurait tous aimé entendre pendant notre adolescence. Le rappeur normand offre un album riche et imparable. Un indispensable.
Titres à retenir : « Basique », « San », « Notes pour plus tard », « Tout va bien ».
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Est-il vraiment utile de présenter Kendrick Lamar ? Le rappeur originaire de Compton règne sur le trône du hip-hop mondial depuis son précédent opus sorti en 2015, To Pimp a Butterfly. À la fois plébiscité par la critique et par le grand public, Kendrick s’est imposé avec un style bien à lui, loin de ce qui se fait dans la sphère du rap actuel. Avec DAMN, il propose un disque différent de son précédent qui était très jazzy. Toujours aussi engagé, il dresse un portrait de l’Amérique sous l’ère Trump. Accompagné de producteurs pour la plupart méconnus, Kendrick Lamar s’entoure aussi d’invités qui peuvent surprendre : U2 et Rihanna. Le rappeur les sublime et l’auditeur se trouve embarqué dans un disque qui se révèle accrocheur et varié, autant dans les instrumentaux que dans le flow pris par Kendrick. À l’origine du titre « Humble », l’un des meilleurs de l’année, le rappeur californien montre encore une fois avec DAMN son statut de grand artisan du hip-hop mondial. Désormais, il est seul au sommet. Il sera bien difficile de le détrôner.
Titres à retenir : « Love », « Humble », « DNA », « Element ».
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Étiquettes : Bigflo et Oli, Kendrick Lamar, Lomepal, Orelsan, U2
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