Le Zimbabwe frôle le chaos

Par le 16 février 2009

Le pays dirigé par Robert Mugabe s’enlise depuis plusieurs semaines dans une crise profonde. Epidémie, hyperinflation, famine, le Zimbabwe est au bord du chaos. Pendant ce temps, le président s’offre une somptueuse villa en Asie du Sud Est et exerce des rafles sur ses opposants. Zoom sur un pays victime de la folie de son dirigeant.

Prix d'une bière au Zimbabwe

Choléra, chômage, inflation

3524 morts depuis août, 73 585 cas diagnostiqués, rarement un pays a subi une propagation de choléra de ce genre. Les représentants de l’OMS dépêchés sur le sol Zimbabwéen tentent aujourd’hui d’enrayer cette crise sanitaire. Malgré les mesures mises en place, il semble que le virus ne soit pas en voie d’éradication. Le Zimbabwe va entrer dans une période de fortes pluies avec de nombreux risques d’inondations qui rendrait impossible le déplacement des aides sanitaires.
L’OMS craint que 12 millions de personnes soient touchées par le choléra si la situation n’est pas rapidement rétablie.
Pour rétablir cette situation, il faudrait dans un premier temps rétablir les conditions de vie dans ce pays souillé par une crise économique délirante. Le taux de chômage dans le pays flirte aujourd’hui les 94% et les prix des produits de première nécessité doublent tous les jours. L’inflation connaîtrait une croissance de plusieurs milliards de pour cent et on estimerait que la moitié de la population survie aujourd’hui uniquement grâce à l’aide humanitaire venue de l’étranger.
La communauté internationale réclame aujourd’hui le départ de Robert Mugabe accusé d’être le responsable de l’état déplorable dans lequel se trouve son pays.
Prix d'une bière au Zimbabwe

Mugabe vers la fuite ?

Depuis 1980 et son indépendance, le Zimbabwe est dirigé d’une main de fer par Robert Mugabe. Souvent accusé de non respect des droits de l’homme, le dictateur est aujourd’hui victime de son égocentricité. Après 28 ans passés au pouvoir, le président refuse de partager son poste et de quitter la tête du pays. Pour cela, il est prêt à tout. Surtout prêt à faire enfermer les dirigeants de l’opposition sous n’importent quels prétextes.
Après avoir lâché du lest en signant un accord avec le chef du mouvement pour le changement démocratique (MCD) Morgan Tsvangirai, ce dernier voit aujourd’hui ses collaborateurs arrêtés par la police. Lors de l’investiture de ce gouvernement d’union nationale mercredi 11 février, Roy Benett, un des chefs de file du MCD qui avait obtenu un portefeuille pour l’agriculture, fût arrêté par la police pour trahison. Dans la même journée, c’est le maire de la ville de Mutare et membre actif du MCD qui fût lui aussi incarcéré.
Même si le Zimbabwe a enfin un gouvernement, il sera difficile dans ces conditions donc de créer un mouvement démocratique pour régler les problèmes de la population.

Ironie du sort, alors que la population crie famine, le Sunday Times dans son édition du 15 février , a révélé que Robert Mugabe avait acheté en cachette une propriété de quatre millions de livres (40 millions d’euros environ) à Hong Kong. Le journal britannique annonce également que cette visite pourrait être une préparation vers sa fuite en Asie du Sud Est.

Catégorie(s) :
Étiquettes : ,

Vous avez aimé cet article ? Partagez-le !

à propos de l'auteur

Auteur : Benjamin Gil

A l’âge de 16 ans, j’ai effectué des piges de sport pour le journal local de Dijon « Le Bien Public ». Cette aventure a duré au total cinq années où week end après week end, j’arpentais les terrains de football, de rugby, de handball et les gymnases de toute la Côte d’Or. Parallèlement à cela, après un Bac ES option économie, je me suis inscrit dans un D.U.T information communication à Dijon. Cette formation m’a ouvert les portes du plus grand quotidien sportif, « L’Equipe », dans lequel, à l’issu de mon stage de trois mois, j’ai été embauché en CDD en qualité de rédacteur iconographique. Malgré cette expérience très enrichissante, j’ai décidé à l’issu de ce stage de me réorienter, de quitter pour un temps la communication, pour m’inscrire et obtenir une licence de sociologie à Dijon. L’année dernière, l’envie de changer d’air, de revenir à ma passion première, m’a envoyé à Rennes où j’ai pu mêler la sociologie et la communication dans un Master 1 de sociologie des nouvelles technologies. Toujours très orienté journalisme, j’ai choisis de faire mon stage de trois mois dans une télévision locale, TV Rennes 35, en tant que JRIM (journaliste reporter d’image monteur) malgré le fait que la formation n’orientait aucunement vers cette voie. L’expérience fut passionnante, le travail enrichissant, la passion était revenue comme au premier jour. Je me suis donc inscrit au Master 2 de journalisme à Montpellier afin d’avoir enfin une base théorique dans ce métier. Toujours passionné de sport, je souhaiterais travailler dans cette branche si particulière du journalisme soit en presse écrite ou bien sûr en télévision.