Les Portes de l’Orient : à mi-chemin entre les 1001 nuits et Bollywood

Par le 25 février 2008

Les Portes de l’Orient sont l’oeuvre d’étudiantes en BTS. A partir d’un conte original, de textes d’auteurs et surtout grâce à une musique envoûtante, les jeunes filles font plonger le public dans la chaleur des nuits orientales…

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L’avant spectacle revêt des airs de fête de fin d’année scolaire. Beaucoup de personnes âgées garnissent les quelques rangées de sièges du théâtre Christian Liger à Nîmes. Le places se remplissent encore dans l’ombre et les caméscopes s’allument quand les premiers tableaux s’ouvrent.

La musique, omniprésente, rythme par ses cuivres les scénettes narrant les aventures d’une princesse indienne. Sa main est promise à un prince arabe et doit le rejoindre dans son pays. Un conte qui permet à deux cultures de se rencontrer à travers poèmes, réflexions philosophiques et chorégraphies, danse indienne d’une part et orientale de l’autre. Après seulement quelques mois de répétition et d’apprentissage de ces danses, les participantes semblent déjà à l’aise. Après quelques hésitations, la voix d’Ondine Alcaraz, co-auteur du conte, plante le décor de l’aventure. Se succèdent ensuite les tableaux, dont certains ressemblent en miniature aux comédies musicales bollywoodiennes. Les scènes les plus intenses restent celles des solos de danse, exécutées par les « chorégraphes », Chloé Romero et Candy Garulo, la vingtaine à peine passée mais déjà une longue pratique derrière elles.

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Un projet monté de toutes pièces par des étudiants en BTS

D’un côté, le conte agrémenté de citations de Paulo Coelho ou de Khalil Gibran, poussent à réfléchir sur le couple et sur l’amour. De l’autre, la sensualité des mouvements de hanches concentrent les regards de l’assistance, et particulièrement l’attention masculine. Au grand dam de leurs compagnes qui ne se gênent pas de leur faire remarquer. Au fil du spectacle, et ce malgré une régie défaillante, la différence des genres s’affiche : plus rythmé et sauvage pour la danse orientale, davantage symbolique et gestuel pour la danse Odissi ( venant du Nord Est de l’Inde). Les deux styles se marient totalement dans un final époustouflant, où les deux danseuses rivalisent de mouvements pour adopter une chorégraphie hybride, symbole de cette union.

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Difficile de croire que le spectacle ait été monté en quelques semaines : « J’ai fini le conte hier et je l’ai appris ce matin », confie Ondine. Tous les participants sont inscrits en BTS Animation et Gestion Touristiques Locales et réalisent ce projet pour financer leur voyage de fin d’année. Pour le coup, le dépaysement est total. Fort du succès de la première, les Portes de L’Orient vont bientôt se rouvrir dans plusieurs salles de la région.

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