Tandis que la ville se couvrait de son manteau blanc, les socialistes se sont réunis pour mettre à nue les discriminations rencontrées par les femmes. Des personnalités politiques tant nationales que locales étaient présentes dont, Elizabeth Guigou, députée de la Seine-Saint-Denis, Martine Aubry ou encore André Vézinhet, Président du département de l’Hérault.
Face à un auditoire d’une centaine de personnes Hélène Mandroux, maire de Montpellier, lance le débat. Sur fond d’élections régionales, elle rappelle l’importance de son programme et son engagement pour les femmes dans les familles mono-parentales. Sous le regard maternel de Martine Aubry, elle propose une prise en charge de la contraception chez les adolescentes avec une prise de sang gratuite en amont.
La prévention est au cœur du débat. Josette Sainte-Marie, présidente du planning familial de l’Hérault et colistière d’Hélène Mandroux, souligne l’investissement insuffisant des politiques pour la prévention dans les collèges : « La loi 2001 sur l’IVG et l’information sur la sexualité est de moins en moins appliquée ». D’après elle, il s’agit d’une des conséquences de « la restriction du personnel de la fonction publique notamment les infirmiers et médecins» effectuées par le gouvernement actuel.
Sous le slogan « Retrouvons nos valeurs », Hélène Mandroux revient sur le danger de la réforme des collectivités territoriales concernant la parité. Le mode d’élection uninominal mettrait à mal l’égalité entre les sexes dans les postes décisionnels. Toujours sur le thème du travail, Patricia Martin, responsable de la mission des jeunes à Thau, souligne les problèmes de parité dans l’accès à l’emploi pour les femmes et la promotion du C.V. anonyme.
Malgré l’aspect pragmatique et solennel de cette réunion, l’écrivaine d’origine algérienne Malika Mokeddem se démarque par sa sensibilité. Colistière d’Hélène Mandroux, mais encartée dans aucun parti politique, l’écrivaine tient à revenir sur l’Histoire de deux pays : la France et l’Algérie. En revenant sur la guerre d’Algérie, elle souligne les problèmes liés à une forme d’archaïsme qui était conservé dans son pays d’origine : « j’ai été discriminée dans ma propre famille. Les filles n’avaient pas les mêmes droits que les hommes ».
Le ministère de l’immigration est aussi dans sa ligne de mire : « le gouvernement français expulse des femmes et des enfants qui subissent des violences dans leur pays d’origine, alors qu’il devrait les aider ». Elle n’hésite pas au passage, à demander à la première secrétaire du parti socialiste de supprimer ce ministère « honteux », une fois que la gauche sera au pouvoir.
Martine Aubry conclue le débat sur l’espoir qu’a le PS de gagner les élections régionales. Elle propose ainsi une mission régionale de lutte contre les discriminations qui reprendrait des compétences de la HALDE, notamment sur les inégalités salariales entre les hommes et les femmes.
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