Médiathèques : couac dans le système informatique

Par le 22 mai 2008

Remue-ménage dans les médiathèques. Depuis quelques jours, l’Agglo développe une campagne d’information : affiches dans les halls, SMS aux abonnés et changement automatique de tous les mots de passe d’accès au catalogue en ligne. La cause de ce mouvement ? Jusqu’à récemment, les informations personnelles des abonnés n’étaient pas protégées.

Explications : lors de l’inscription, un numéro d’identifiant est attribué, ainsi qu’un mot de passe commun. Or, beaucoup d’abonnés ne changent pas ce mot de passe. N’importe qui peut alors accéder aux coordonnées du lecteur, prendre connaissance des livres empruntés, ou même poster pour lui des messages sur le forum. Caroline, 30 ans, s’est enregistrée à la médiathèque Fellini. «On ne m’a rien dit lors de l’inscription. Tout le monde peut avoir accès à mon numéro de téléphone, ce n’est pas très fiable de la part de la bibliothèque».

La Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) est formelle : d’après la loi informatique et libertés, les médiathèques étaient hors la loi jusqu’au récent changement, car elles ne préservaient pas la sécurité des données des utilisateurs.

Aujourd’hui les médiathèques s’emploient à changer de cap. Gilles Gudin de Vallerin, directeur du réseau des médiathèques, s’explique : «Nous ne pensions pas qu’autant de personnes ne changeaient pas le mot de passe initial. Il y a eu un problème de communication. Nous avons réagi dès que nous avons pris conscience du phénomène, le système est maintenant individualisé».
Il ajoute : «Malgré ce contre-temps, nous croyons à ces nouveaux services en ligne, c’est l’avenir.»

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à propos de l'auteur

Auteur : Carine Kubelec

Je suis née en 1984. Avant d'intégrer ce master j'ai fait une licence d'histoire-géographie puis un master1 d'histoire militaire à Montpellier, ce qui a porté mon intérêt vers les relations internationales, les politiques de défense, et les questions de terrorisme. Avoir fait une partie de ma scolarité en Afrique et au Moyen-Orient m'a donné le goût de l'international, tandis que mes études supérieures dans la belle ville de Montpellier m'ont fait aimer le local.