Grégory Lioubov, agent des services secrets russes, est chargé de surveiller les agissements de Rostovski un puissant homme d’affaire russe. Pour l’aider, son équipe recrute Alice une jeune surdouée de la finance qui devra jouer de ses charmes pour obtenir de nouvelles informations. Doutant de sa loyauté, Grégory Lioubov brise toutes les règles de la profession et entre en contact avec la jeune femme. Mais face à l’assurance et à la beauté d’Alice, Grégory cède rapidement à la tentation et une liaison naît entre les deux personnages au risque de faire échouer leur mission.
« J’ai connu des agents très doués, qui en quelques secondes précipitaient leur perte et signaient leur arrêt de mort . » [[Citation du film]]
Le film qui se présente comme un thriller financier n’en a que l’apparence. Les premières vingt minutes nous plongent certes dans le monde de l’argent et des manipulations boursières, mais rapidement les petites magouilles des traders russes et monégasques laissent place à l’intrigue principale : à savoir l’histoire impossible et interdite entre Jean Dujardin (Grégory Lioubov) et Cécile de France (Alice).
Leur relation dangereuse est un peu le seul point de repère fixe qui reste au spectateur. Parce qu’au fur et à mesure de l’intrigue, l’histoire se complexifie davantage, à tel point que l’on ne sait plus qui travaille pour qui. Les services secrets russes sont sur le coup, mais aussi les services secrets américains, la CIA, ou encore la brigade monégasque de la répression des fraudes… Les gros bras de la finance et les organisations gouvernementales – officielles ou non – perdent rapidement l’attention du spectateur, quand le duo Dujardin/Cécile de France parvient heureusement à arrimer leur attention.
Au final, si l’on se passionne pour le film c’est parce que le jeu grandiose des deux acteurs nous tient en haleine. La séduction magnanime et leur passion impossible que l’on espère voir triompher à la fin du film sans savoir vraiment comment les deux pourront s’en sortir indemnes. Car aucun des deux ne dit la vérité à l’autre et tel est pris qui croyait prendre. La chute finale renverse l’histoire de fond en comble… sans trop en dévoiler bien sûr, le film vaut le détour mais ne vous en attendez pas à une nouvelle immersion dans l’univers des traders. Möbius se rapproche davantage des Liaisons dangereuses que de Margin Call.
« Avez-vous entendu parler du ruban de Möbius ? Si je prends cette bande de papier, je la fais tourner et avec cette demie torsion je joins les deux extrémités… (…) Il n’y a plus ni recto, ni verso. Il n’y a qu’une seule face, vous comprenez ? » [[Citation du film]]
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