Pour Hacene Larkem, le journalisme est avant tout une passion. C’est à partir de la terminale qu’il prend goût au métier. Il participe à la rédaction du magazine du lycée. Et se lance ensuite dans des études d’information et de communication. Une fois diplômé, il réalise des piges pour différents médias algériens et travaille en Egypte. Il retourne en Algérie en 2011 et intègre l’agence de presse nationale algérienne, (l’Algérie Presse Service), en tant que reporter. En décembre 2012, il fait partie « des trois personnes qui ont créé le service audiovisuel de l’agence ». Un fait d’armes dont il est fier. Pour continuer à en apprendre sur son métier et se perfectionner dans l’audiovisuel, Hacene décide de reprendre ses études et finit major de sa promotion. Les six journalistes algériens présents au Cinemed sont aussi « les six majors de promo de chaque spécialité » de l’Ecole Supérieure de Journalisme d’Alger.
Quand on l’interroge sur la réalité de son métier en Algérie, il affirme qu’il existe « une crise de la presse, notamment pour la presse écrite et privée. Les journaux ferment, des journalistes sont au chômage ». Hacene, lui, fait partie des chanceux. Il est dans le secteur public qui « se porte bien grâce aux aides de l’Etat même s’il n’y pas d’augmentation de salaires ». Il dévoile le lien entre la crise subie par le pays et le prix du baril de pétrole en baisse. Il distingue aussi nettement le secteur public et le secteur privé. « La presse privée est libre de tout faire, elle dépasse parfois certaines limites de la déontologie. A contrario, la presse publique a une ligne éditoriale précise à suivre, l’objectivité avant tout ». Quand il écrit des articles politiques ou économiques (sa spécialité), il doit obligatoirement citer ses sources, et donne l’information brute sans exprimer son avis.
Mais alors n’est-ce pas trop difficile de parler du cinéma quand on est pas habitué ? Hacene semble trouver cela « abordable ». Pour lui, le Cinemed est l’occasion de retrouver les salles obscures et découvrir le cinéma de son pays. Un cinéma très peu diffusé en Algérie et qui souffre clairement d’un manque de financements. « Ces films m’ont étonné, c’est une fierté de regarder les films de la jeune garde du cinéma algérien ».
En couvrant le festival, ses collègues et lui veulent éclairer leurs concitoyens et faire bouger les choses. Une mission noble, qui s’annonce ardue.
Concernant Hacene, il va tenter de passer son doctorat et souhaite se spécialiser dans l’économie. Il travaille actuellement sur la création d’une émission consacrée à ce domaine. Il faut bien le reconnaître, quand on aime, on ne compte pas.
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