Plus de 100 000 connexions directes et indirectes dix jours après la mise en ligne de la vidéo ! L’interview de Didier Porte réalisée par hautcourant (A LIRE : http://www.hautcourant.com/Quand-Didier-Porte-s-en-prend-a-l,902) a semé la panique dans le petit monde feutré des chroniqueurs et humoristes politiques, et a alimenté le mundillo médiatico-médiatique pendant plusieurs jours, de nombreux site reprenant l’information dont Rue89 (A LIRE : http://www.rue89.com/2009/11/27/france-inter-assaut-damabilites-entre-humoristes-du-matin-127738)
Lassé que le talentueux Stéphane Guillon, hypermédiatisé depuis une chronique sur les affres de la vie privée de Dominique Strauss-Kahn, soit considéré comme le dernier impertinent face au rouleau-compresseur médiatique sarkozyste, l’ancien journaliste de Culture Pub, chroniqueur à France Inter depuis plus de dix ans au Fou du Roi et le jeudi matin dans la matinale de Nicolas Demorand, a brisé le tabou en appelant son confrère à un peu plus de confraternité. Certes, Guillon est (très) bon, mais il n’est pas le premier à utiliser l’humour comme arme politique. D’autant qu’avant sa mise en avant dans la matinale grâce à l’ancien directeur de France Inter Frederic Schlesinger, Stéphane Guillon maniait peu la satire politique et était même d’une relative ignorance en ce domaine. Ce qu’ont rappelé les observateurs qui ont relayé l’affaire sortie par les étudiants du Master de journalisme de Montpellier 1 (A LIRE : http://www.lepost.fr/article/2009/11/27/1812143_didier-porte-l-anti-sarkozysme-de-guillon-est-de-pure-circonstance.html#xtor=RSS-37)
L’histoire aurait pu en rester là. La direction de France Inter se gardant bien de s’en mêler et Stéphane Guillon n’allant pas, au grand dam du Nouvel Obs (http://teleobs.nouvelobs.com/rubriques/vite-vu/articles/didier-porte-recadre-stephane-guillon) jusqu’à répondre sur les ondres de France Inter à Didier Porte.
Alors qu’on pensait l’affaire close, c’est François Morel qui a remis une couche vendredi 4 décembre 2009, dans sa chronique hebdomadaire de 7h55 (VOIR LA VIDEO : http://www.dailymotion.com/video/k5S9ur4xL7qoXn1i9SV). Faisant référence à une déclaration boursouflée de Guillon qui avait affirmé sur Canal + que les politiques n’osaient plus venir à France Inter le jour où lui y était de peur d’être éreintés, le « gentil » Morel a attaqué sa chronique par un « Vous avez remarqué le soulagement des gens du pouvoir ? (..) Ca fait deux jours que Stéphane Guillon, celui dont la verve risque de déstabiliser la République, n’est pas à l’antenne ! ». Pour enchainer que le jeudi et vendredi ce sont « les couilles molles » Porte et lui-même qui sont à l’antenne, pâles épouvantails selon les propos de Guillon. En trois minutes, François Morel a remis les choses en place, raillant la suffisance de celui qui a pris la grosse tête et appelant à d’autres polémiques. Car qui sont les vrais pourfendeurs du pouvoir, des pouvoirs ? Les Demorand, Legrand, Guetta comme le pensent Morel et Porte ? Ou les Guillon comme le sous-entend Guillon ? Peut-être les deux. Le mot de la fin revient cependant à François Morel dans la conclusion de sa chronique : « Un rigolo qui se prend pour sa statue c’est aussi drôle qu’André Santini qui se prend pour le nouveau Coluche ».
Étiquettes : "couilles molles", 7/10, Anne Roumanoff, Didier Porte, France Inter, François Morel, grosse tête, humoristes, Humour, matinale, Nicolas Demorand, polémique, Stéphane Guillon, Thomas Legrand