On pourrait croire à un poisson d’avril. Et pourtant non, ce sont bien les exemplaires du dernier Musso que l’on peut trouver sur les étals des librairies ce 1er avril. Pour le plus grand plaisir de ses nombreux lecteurs.
Guillaume Musso est l’un de ces jeunes auteurs à succès qui se sont révélés ces dernières années. Professeur d’économie, le romancier est taraudé depuis l’enfance par un désir d’écriture. En 2004, il se lance réellement avec Et après qui le fait connaître. Une histoire d’amour, de suspense et de mystère. Voilà. La formule magique est trouvée et Guillaume Musso va l’utiliser pour chacun de ses romans.
Comme chaque auteur qui rencontre un « trop » grand succès tels les Meyer, Lévy, Gavalda ou Pancol, Guillaume Musso est critiqué : « trop » de bons sentiments pour un style d’écriture « trop » simpliste. On aime les étiquetages : « auteur à succès », « auteur commercial », « auteur populaire », « auteur à midinettes ».
Pourtant, comme souvent, la critique est en décalage avec la popularité que rencontre une œuvre. Le public aime Musso. Pour la pointe de fantaisie, de science-fiction, de suspens, chez les uns. Pour l’optimiste, l’histoire d’amour ou des intrigues bien ficelées, chez les autres. Musso, c’est un style simple, assumé et apprécié. Aynoah, membre du forum Fluctuat-Livre, lit aussi bien des grands romans classiques que Guillaume Musso, et assume : « je trouve que les ficelles de l’histoire ont beau ne pas être très originales, la mise en œuvre m’a agréablement surprise et j’ai trouvé malgré tout le livre assez prenant et agréable. Ça n’est pas de la grande littérature, mais un bon livre de détente, et pourquoi pas, un minimum de réflexion sur le sens de la vie en général ». « Je pense qu’aimer lire signifie aimer lire de bons livres. S’ils sont best-sellers ce n’est pas pour rien non plus…», conclut Oriane sur le même forum.Une simplicité qui est donc loin de rimer avec médiocrité pour ces lecteurs.
Et, avec La Fille de papier, les amateurs ne seront pas déçus. Le synopsis ? Tom Boyd, un romancier californien sombre dans une dépression après une rupture et est incapable d’écrire le troisième volet de la Trilogie des anges. Une nuit, il découvre, avec stupeur, une jeune femme entièrement nue dans son salon. « C’est moi : Billie ! » lui lance-t-elle alors prétendant être un de ses personnages, tombée de la page 266 de son dernier tome ayant rencontré des problèmes d’impression. Voilà ainsi l’histoire surprenante d’une héroïne de fiction qui s’invite dans la réalité de son créateur, pour lui sauver la vie.
Guillaume Musso utilise savamment ses ingrédients favoris : l’humour, l’amour, l’amitié, l’aventure et le surnaturel. Le romancier entraîne ses lecteurs du Mexique à Paris, en passant par Rome, pour des péripéties aussi drôles que touchantes. La fille de papier, c’est non seulement une histoire d’amour aussi inattendue qu’improbable, mais c’est surtout et comme toujours avec Musso, une amitié qui survit à la vie faite de ses malheurs et de ses souffrances, et des amis qui tentent le tout pour le tout et vont même jusqu’à tuer. Au final, l’intrigue est très bien ficelée, et la chute surprenante. Comme toujours. Ce n’est pas Elliott Cooper qui dira le contraire !
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