Quand neige et aviation ne font pas bon ménage

Par le 5 janvier 2010

L’heure des vacances avait sonné et je m’apprêtais à m’envoler pour Berlin, quand la compagnie aérienne a annoncé que mon vol était annulé. Le lot commun de beaucoup de vacanciers en cette période de fêtes de fin d’année et d’intempéries.

On connaît le Français râleur, je l’ai vu à l’œuvre ce soir de décembre à l’aéroport d’Orly. Et pour cause. Il est 20h00 lorsque l’appel sonore est envoyé : « Nous informons nos passagers que pour des raisons climatiques le vol Paris-Berlin est annulé ». Branle-bas de combat dans la salle d’embarquement. L’ensemble des passagers se rue vers le guichet où se trouvent deux hôtesses. Le ton monte. « C’est scandaleux ! » s’écrit l’un deux. « Et je fais comment moi maintenant Madame ? Je suis désolé, je m’en prends à vous mais je ne peux pas laisser passer ça ! ». Après deux heures de retard initialement annoncé, la coupe est pleine.

Notre vol n’est pas le seul à être annulé. Plus de deux cents personnes attendent désormais aux comptoirs de la compagnie pour avoir des renseignements et savoir où passer la nuit. C’est reparti pour une attente interminable. Au fil des heures, des liens se tissent et on s’échange nos mésaventures aériennes. Un homme avance même une supposition des plus farfelues : « Je suis sûr que c’est pour nous envoyer vers une autre compagnie et faire du business entre eux » s’exclame-t-il.

Une voix sort du brouhaha pour proposer un vol dans la soirée pour Berlin avec une autre compagnie. Moyennant 250 euros. Non merci. Mais pourquoi d’autres avions décollent si le climat est si mauvais ? Le manque d’information et l’impression que l’on se moque de nous font rage au sein des prétendants pour Berlin. Du côté du personnel, la tension grandit. Un autre vol a été annulé et la file qui peu à peu se rétrécissait se voit gonflé de nouveaux passagers malheureux. Mon tour arrive enfin : « Désolée, je change votre billet pour dans deux jours, c’est impossible avant ! ». C’est définitif, le rêve de mon week-end berlinois vient de s’évanouir.

Désormais, une autre file m’attend pour avoir une chambre d’hôtel. 23h20 nous partons d’Orly pour un hôtel 4 étoiles, arrivée à 00h. Belle compensation, certes, mais la bataille ne fait que commencer pour récupérer un remboursement… Une pagaille qui concerne bon nombre de voyageurs en ce début d’année.

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à propos de l'auteur

Auteur : Julie Dumez

Mon parcours : Après une prépa science po, j'ai obtenu mes deux premières années de droit à l'université de Lille. J'ai poursuivi mon cursus à l'Institut Français de Presse (IFP) de Panthéon-Assas. Licence d'information-communication en poche, j'ai fait un petit détour Erasmus par Madrid dans le cadre de mon Master 1 à l'IFP. En octobre 2009, j'ai donc intégré le master 2 Métiers du journalisme de Montpellier. J'ai très vite voulu me rendre compte si le métier de journaliste était conforme à ce que j'avais tellement idéalisé. Appareil photos vissé autour du cou, calepin et stylo à la main, j'ai donc fait des stages me confronter à la réalité du terrain. Rencontrer des personnes d'horizons différents, traiter des sujets de société, de politique, de culture, de toutes disciplines, écrire, transmettre, informer. Ces stages n'ont fait que confirmer mon envie de devenir journaliste. Un secteur en crise Oui j'ai bien conscience de cela. Mais c'est aussi cette révolution, pleine de challenge qui est stimulante. Parce que c'est à nous, journalistes de demain de retrouver la confiance des lecteurs, de leurs proposer une information de qualité. Relever le défi de la révolution numérique est primordiale et je veux être de ce combat là.