« Sortir couvert » a toujours été à la mode

Par le 25 avril 2009

Jusqu’au 30 avril 2009, l’histoire du préservatif en France est exposée à la Maison de la prévention de Montpellier. L’occasion de se rappeler que la capote existe depuis plusieurs siècles. Longtemps condamnée par les autorités morales et politiques, ses modèles et usages ont évolué en même temps que les mœurs.

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Saviez-vous que Louis XIV utilisait des préservatifs de luxe, fourrés de soie et de velours? Une quinzaine de panneaux sur l’histoire du préservatif en France est exposée à la Maison de la prévention de Montpellier jusqu’au 30 avril. Une expo qui se veut grand public, ludique et parfois franchement humoristique !

On apprend ainsi qu’au XVIè siècle, les capotes étaient faites en boyau animal et maintenues par un ruban de tissu. Au XVIIIè siècle son essor est lié au libertinage pour se protéger davantage des maladies sexuellement transmissibles que des grossesses non désirées. Paradoxe de l’usage, il est pourtant réutilisable. Et le mode de contrôle est des plus artisanal. Des gravures de l’époque nous montrent Casanova entouré de donzelles en train de soufller dedans pour vérifier qu’il n’est pas troué ! Combattu par l’Église catholique, il se vend sous capes, emballé dans… de faux paquets de chocolat.

La politique nataliste après la première guerre mondiale pousse les pouvoirs publics à interdire sa promotion jusqu’en 1987, date à laquelle il est enfin autorisé d’en faire la publicité mais seulement contre les MST. Jusqu’à 6 mois de prison et 5 000 francs d’amendes, c’était cher payé de se protéger ! La règlementation n’empêchera pas la diffusion de modèles variés (formes et couleurs) dans les années 1950.

Et puis pour rappeler que le préservatif est un compagnon de route, des capotes « Saddam Hussein » sont remises aux GI’s américains pendant la guerre du Golf qu’ils utilisent dans les bordels… et pour protéger les canons du sable! Avec la commercialisation de la pilule en 1967, il est peu à peu relégué au second plan des moyens de contraception. Les « années Sida », le préservatif féminin ou l’apparition de modèles gadgets, pas toujours aux normes d’ailleurs, remettent la capote au goût du jour.

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à propos de l'auteur

Auteur : Judith Blanes

J'ai 22 ans. Après deux ans de Droit à l'Université Montpellier I, je me suis orientée vers un cursus de Sciences Politiques. J'ai poursuivi mon Master 1 à Madrid à l'Université Complutense en Sciences Politiques et Sciences de l'information. Outre une bonne maîtrise de l'espagnol, j'ai découvert la presse de ce pays dans le cadre de mon mémoire et appréhendé des problématiques propres à l'Espagne (terrorisme d'ETA et relations avec l'Amérique Latine). Mon engagement dans le milieu étudiant m'a conduit à avoir un sens de l'organisation (réunion, contact avec la presse, les administrations et le personnel politique). Le journaliste n'est pas un militant, mais ce qui m'anime vers cette profession c'est l'envie de me confronter à la réalité sous ses différents aspects, de chercher l'information qui se trouve partout, et de la rendre intelligible pour les lecteurs. J'ai été en charge de la transmission des résultats des élections législatives de 2007 pour France 3 Sud. La réactivité s'applique aussi à la presse écrite. Les deux saisons passées au sein de la Gazette de Montpellier m'ont appris à être rigoureuse dans la sélection et le traitement de l'information et des visuels, qu'il s'agisse des pages Agenda et Expo (juillet-août 2007) ou en tant que rédactrice dans les pages Actualités (juillet-août-septembre 2008).