Le Dalaï-lama surfe sur la vague du net

Par le 25 février 2010

Le chef spirituel tibétain a rejoint les réseaux sociaux en ouvrant son propre compte Twitter, lundi 22 février. En une journée, il enregistre plus de 60 000 abonnés à son flux de «tweets». A présent, ils sont presque 120 000. Un océan de sagesse sur un réseau social, qui l’eût cru ?

Facebook a de quoi être jaloux. Twitter n’en finit plus de conquérir le monde. Et si le célèbre réseau social américain est loin d’être le plus usité en France, il occupe une place importante parmi les plus utilisés au monde. Et sa dernière recrue en date a de quoi faire des envieux : le Dalaï-lama a ouvert un compte certifié lundi 22 février. Compte qui a atteint, en trois jours, presque 120 000 abonnés à son fil d’actualité. Chaque seconde, une nouvelle personne vient grossir la liste des «amis» du Dalaï-lama sur Twitter, curieux ou initiés.

Capture d'écran du compte Twitter du Dalaï-lama

Le chef spirituel tibétain nous fait part, sur Twitter, de ses pérégrinations. Ce, avec l’emploi de la 3e personne. Bien évidemment, en 140 signes (longueur maximum autorisée des messages sur Twitter), le Dalaï-lama ne peut s’étendre à de longs discours bouddhiques, ni transmettre ses sages pensées de paix et de tolérance. Il s’agit donc essentiellement de liens vers son site Internet où l’on retrouve les photographies de ses dernières apparitions américaines.

Effectivement, bien avant l’ouverture de ce compte Twitter, le Dalaï-lama était déjà bien présent sur la Toile. En décembre 2005, il avait lancé son propre site Internet. Nous pouvons notamment y lire la biographie du leader spirituel tibétain, mais aussi ses dernières actualités. Le site avait été inauguré à l’occasion de la Journée mondiale pour les Droits de l’Homme et du 16e anniversaire de son Prix Nobel de la paix. En anglais et en tibétain, il donne notamment la possibilité d’envoyer des mails directement au chef spirituel.

Le Dalaï-lama n’est pas absent non plus de Facebook, principal concurrent de Twitter. Certes, il n’y est pas inscrit, mais de nombreuses pages lui sont dédiées, ou à sa fondation. Il existe même des petites applications ou tests à faire autour de sa figure.

Capture d'écran des applications Facebook autour de la figure du Dalaï-lama

Alors, à l’heure où la tradition rencontre la modernité, à quand un compte de Benoit XVI sur Facebook ou Twitter ?

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à propos de l'auteur

Auteur : Julie Derache

« Un photographe est un funambule sur le fil du hasard, qui cherche à attraper des étoiles filantes » (Querrec) Diplômée du Master 2 Métiers du journalisme, je suis passionnée à la fois par les lettres, l’écriture et par la photographie. J'aime à reprendre les mots d'Eric Valli : « La photographie est avant tout, pour moi, la rencontre, la découverte, l’apprentissage d’autres mondes. Et le partage. C’est parce que ce métier est avant tout humain qu’il me passionne. » Ces propos résument tout. Mes expériences professionnelles, mes rencontres, mes passions, et surtout pourquoi j’ai choisi d’être à la fois journaliste et photographe. Amoureuse des mots, des livres, des images et des rencontres, j’ai toujours eu à cœur de comprendre le monde et de défendre ce que je crois être des causes justes. Curieuse, j’ai toujours voulu acquérir le plus de connaissances et d’expériences possibles dans divers domaines. Ainsi, mes multiples cheminements, atypiques bien souvent, se sont constamment éloignés des sentiers battus. Jeune, je me suis engagée par le biais d’une action pour la protection de l’environnement soutenue par PPDA, Roger Gicquel, Robert Hossein, entre autres. Grâce à cela, j’ai appris les bases du métier de journaliste, son éthique, et surtout à me dépasser pour aller vers l’autre. Ensuite, mon baccalauréat littéraire en poche, je me suis dirigée naturellement vers des études d’Histoire. Après ma licence, je suis allée voir ce qui se passait ailleurs, au Québec. M’intéressant à l’investigation et voulant m’immerger dans l’histoire du pays qui m’accueillait, j’y ai écrit un essai sur la femme amérindienne chrétienne en Nouvelle France dirigé par Paul André Dubois (Université Laval), explorant ainsi la culture et l’environnement des Premières Nations. A mon retour, je me suis vraiment lancée dans le journalisme. D’abord en intégrant le Master 1 Science Politique et le Master 2 Métiers du Journalisme, puis en faisant des stages dans le monde de la presse comme du photojournalisme. Notamment à l'Agence Vu, au sein de la rédaction locale, de la rédaction Culture/Magazine de Midi Libre et de celle de Polka Magazine où j’ai notamment eu la chance de pouvoir publier une première photographie commandée par Alain Genestar. Au sein du Master, j'ai également rédigé un mémoire intitulé « Au delà des clichés. Des évolutions du photojournalisme et de l'avenir d'une profession » sous la direction d'Edwy Plenel. A ce jour, je le retravaille en vue de le publier. Pour conclure, je pourrai vous dire, en reprenant les mots de Cédric Gerbehaye : « Je fais de la photo parce que j’ai des convictions », en ajoutant que pour moi le journalisme, c'est à la fois les mots et l'image, et que mon objectif est de faire des reportages pour documenter ce dont on ne parle pas, pour rendre compte, pour témoigner en prenant le temps, en analysant, en assumant sa subjectivité.