« Mais qu’est-ce qu’il a ce Georges? »

Par le 12 mars 2010

Ce jeudi 11 Mars, Georges Frêche accompagné du sénateur Robert Navarro, a tenu son dernier meeting avant le premier tour des élections régionales au parc des expos. Il a rassemblé près de 2500 personnes autour de son programme, des piques sur Martine Aubry et bien d’autres.

Mais qu’est- ce qu’il a ce Georges ?

Il fallait être au parc des expos pour avoir la réponse. Tout commence par une revue de presse sur des écrans géants dans la salle obscure avec comme fond sonore la chanson « Georges » d’Olivia Ruiz et de Salvatore Adamo. Son passage à Canal +, la chronique d’Eric Zemmour, etc. Les communicants ne perdent pas leurs habitudes : utiliser les médias pour créer de l’événement et séduire des électeurs potentiels. Georges Frêche suscite auprès de son auditoire ému, des larmes aux yeux mêlées à des rires aux lèvres.

La parole aux électeurs

Assis près d’une allée, Mr Duroux, montpelliérain, sympathisant agé de 51 ans, nous en dit un peu plus sur son candidat: « Il dit tout haut ce que pensent les gens tout bas. Je suis Georges Frêche depuis 30 ans. Il a développé Montpellier avec la salle des sports, les monuments, les magasins, etc ». Des éléments de son programme ne le laissent pas indifférent : « la création de nombreux emplois avec le développement du tourisme, la distribution de PC portables gratuits dans les lycées et le TER à 1 euro. L’aide aux villes qui sont en train de mourir comme Béziers. »

Il finit par regretter la guerre intestine au sein du Parti Socialiste qui risque de les discréditer pour les Présidentielles.
Un peu plus loin, Denise 50 ans, militante depuis trente ans est venue soutenir le président de région. Ce qui lui plaît, c’est sa force et sa continuité : « il a toujours su être auprès du peuple. Son programme donne aussi des avancés et surtout beaucoup d’aides pour les gens en difficulté ». Quand on lui demande s’il manque quelque chose dans le programme : « Je ne vois pas. Mais il faudrait que Palavas rentre dans l’agglomération ».

Les balivernes de Georges

Georges Frêche n’a pas ménagé ses adversaires : il a ironisé sur le déplacement d’Arnaud Montebourg dans la région qui a réuni selon lui quarante et une personnes seulement.
Quant à Martine Aubry, elle est considérée comme « une naine » du parti socialiste à l’opposée de la grandeur de François Mitterrand.
Le panier qu’Aubry lui a offert et en particulier les boites de cassoulet ne l’ont pas laissé indifférent. Il se demande s’il ne va pas lui offrir la collection de Martine.

BALIVERNES

Trêve de plaisanterie, le Président de région revient sur le racisme social envers les citoyens du sud de la France : « Ce mépris dont le Sud est victime depuis tant d’années. Un racisme insidieux se cache derrière, une moquerie sur l’accent, une critique de notre aptitude à innover et à travailler ».
Aussi, il reproche au parti socialiste de réunir un électorat de « bobos » et de pauvres en délaissant souvent les classes moyennes.

Son programme

George Frêche présente brièvement les points phares de son programme:

Le logement est une de ses priorités notamment l’accès aux logements sociaux pour les gens les plus défavorisés. Un des axes essentiels est celui de l’éducation. Il propose un ordinateur portable gratuit pour chaque lycéen dès le 1er Janvier 2011. Le budget de la recherche se verrait doubler. Il met l’accent sur le développement du plan Campus avec le fusionnement des universités de Montpellier en Janvier 2012.
Quant aux infrastructures, il veut favoriser le développement des emplois en créant notamment une ligne à grande vitesse. Le transport ferroviaire serait facilité par le prix du billet de TER à 1 euro.

Il rappelle l’importance de la viticulture. Le développement du vin blanc, du rosé et du vin bio labellisé Sud de France, la marque du Languedoc-Roussillon. Ce point n’est pas abordé de manière anodine puisqu’il a rendu visite aux vignerons de l’Occitane à Servian, en fin de matinée le même jour.

Enfin, il met en avant le secteur tertiaire en doublant le budget du tourisme. Une fois n’est pas coutume, il voit les choses en grand : La ligne à grande vitesse notamment entre Montpellier Perpignan, la création d’une grande agglomération qui inclurait Nîmes et Sète.
Son clin d’œil sur le plan de relance de Béziers et du port d’Agde suscite de vives réactions dans la salle:

Georges Frêche veut aider Béziers et Agde

Le président de région finit son meeting en encourageant ses militants à « tous ensemble déplacer des montagnes » en s’engageant par exemple, dans des syndicats ou encore des associations.

Le spectacle se termine comme à son début avec la fameuse chanson d’Olivia Ruiz et de Savaltore Adamo. Les gens chantent à tue-tête avec Georges qui, à contre-temps reprend ses vieilles traditions révolutionnaires : « ah ça ira ça ira… les aristocrates on les pendra »…

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