La rue continue à se mobiliser dans Montpellier

Par le 20 octobre 2010

Face à l’inflexibilité du gouvernement, les manifestants ont continué à scander leurs revendications contre la loi sur les retraites, ce mardi 19 octobre dans les rues de Montpellier malgré cette sixième semaine de mouvement.

A l’approche du vote de la loi sur les retraites par le Sénat prévu avant la fin de la semaine, de la réunion intersyndicale de jeudi et du début des vacances scolaires, les opposants au projet de loi ont battu le pavé tout l’après midi sous un soleil radieux. Devant cette solidarité de façade, les syndicats n’ont pas exprimé un essoufflement, mais des doutes quant à la durée possible du mouvement.

Des syndicats déterminés, d’autres incertains

Nicolas Sarkozy a répété le soir même que « le gouvernement ne cédera pas face à la rue» devant les caméras présentes lors de son déplacement à Deauville. Il est clair que la stratégie gouvernementale est d’attendre les vacances scolaires afin que le mouvement s’essouffle. Mais c’est sans compter sur la détermination des syndicats tels que la CGT, notamment un de ses adhérents, Paul, rappelle que si « les routiers s’y mettent, cela peut encore se durcir ». Cependant, pour lui l’avenir du mouvement est incertain. Dans une autre mesure, le responsable départemental de la CFDT, Jacques Hartiers, a prôné « une ouverture des négociations pour qu’on puisse mettre en place une vraie réforme sur les retraites. » Enfin pour Patrick qui est représentant du Syndicat National de l’environnement, « le mouvement ne va pas s’essouffler, tout le monde n’est pas au rythme des vacances scolaires ». Les points de vue sont différents mais ils expriment dans l’ensemble, une détermination dans la volonté de continuer le mouvement. A noter quand même, que la Confédération Générale des Cadres (CGC) , qui est un syndicat réformiste exprime des doutes sur une efficacité réelle à prolonger les manifestations.

A côté de cette diversité dans les positions syndicales qui pourraient déséquilibrer le rapport de force entre les acteurs sociaux et les membres du gouvernement, les lycéens montpelliérains ont une nouvelle fois exprimé leurs revendications avec détermination. Les étudiants, de leur côté étaient peu présents. Cependant, l’université Paul Valéry a décidé sa fermeture administrative jusqu’à lundi. Suite aux nombreuses surprises survenues lors de ces dernières semaines de mouvement tel que la mobilisation des lycéens, rien n’est encore gagné pour le gouvernement si d’autres forces de contestations prennent le relai dans les réflexions et actions contre ce projet de loi qui fait tant polémique.

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à propos de l'auteur

Auteur : Grégoire Normand

Né, en Basse-Normandie, près du Mont Saint-Michel, j’ai grandi dans cette région jusqu’au baccalauréat. Et c’est finalement après le bac que je me suis lancé dans une hypokhâgne, au nord de la presqu’île du Cotentin, à Cherbourg où je suis resté une année. Malgré mes racines normandes et les prétendues rivalités entre les deux régions, la Bretagne et la ville de Rennes m’ont accueilli une première fois pendant deux années durant lesquelles j’ai obtenu une licence d’Histoire et de Science Politique. Après avoir goûté aux régions de l’ouest de la France, l’appel du sud se faisait ressentir et c’est vers le sud-ouest et à Toulouse que j’ai posé mes valises pendant une année où j’ai effectué un master 1 de Science-Politique. Après cette année pleine d’expériences, le retour dans le nord fut un peu difficile mais la ville de Rennes sait ouvrir les bras aux gens qui sont déjà passés par là et cette période m’a permis de goûter aux joies du journalisme radio et mesurer le véritable poids des ONG au sein des instances internationales. Enfin après cet aller-retour dans l’ouest de la France, le sud et la ville de Montpellier correspondent à la dernière étape d’un itinéraire universitaire et géographique, certes un peu long mais tellement enrichissant pour un normand qui voit à travers le rôle du journaliste, un besoin d’informer les citoyens.