Julien Malzieu, dans l’ombre de Rougerie

Par le 17 janvier 2008
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On ne présente plus l’ailier et capitaine emblématique du club de l’ASM Clermont Auvergne, Aurélien Rougerie. Pourtant, sur l’autre flanc de l’attaque montferrandaise , évolue un ailier très talentueux : Julien Malzieu. Moins connu, moins médiatique que l’enfant chéri de Clermont, il n’en demeure pas moins tout aussi important dans le dispositif tactique du coach Vern Cotter. Après une saison 2005/2006 prometteuse, il a su confirmer les attentes l’an passé avec notamment 9 essais en championnat et, n’est pas étranger à l’excellente saison auvergnate (vainqueur du challenge européen et finaliste du Top 14). Il est aujourd’hui un indiscutable titulaire de l’ASM. Et ce, en dépit de la présence d’autres ¾ ailes de très haute facture. Les deux fidjiens Delasau et Nalaga, et bien sûr Rougerie.malzieu4.jpg
Découvrons un peu ce joueur sous-coté. Né le 4 mai 1984 au Puy-en-Velay (Haute-Loire), il a été formé dans le club montferrandais. Du haut de son mètre 93 et ses 92 kilos, il allie puissance et aisance physique, ce qui lui permet d’affoler les défenses adverses. En coupe d’Europe cette saison, Julien a prouvé qu’il pouvait percer les défenses des ténors européens les plus redoutables tels que les Wasps de Raphaël Ibaniez ou les irlandais du Munster.

Le seul et unique français élu meilleur joueur d’un tournoi de rugby à VII

Avec seulement quelques sélections en équipe de France des moins de 19 ans, cet auvergnat s’est surtout signalé en équipe de France de Rugby à VII. « J’ai d’abord commencé par les tournois a 7 avec l’équipe d’Auvergne des moins de 21 ans à Brive puis j’ai participé à un stage de détection à Aucamville, près de Toulouse, et ensuite j’ai eu la chance de participer à un tournoi du circuit IRB SEVENS WORLD SERIES » . En équipe de France à VII, il participe aux tournois de Wellington (2 fois), Los Angeles (2 fois), à la Coupe du Monde 2005 de Hong Kong, Singapour, Paris et Londres (2 fois). _malzieu203.jpg
La consécration, il l’obtient lorsque les français gagnent pour la première fois un tournoi de cette catégorie à Paris en 2005. Il obtient au passage le titre de meilleur joueur du tournoi et devient ainsi le seul français à obtenir cette distinction. Pour lui le rugby à VII est un véritable état d’esprit. « Ce qui me plait dans ce jeu, ce sont les grands espaces, la liberté sur le terrain, l’ambiance dans les stades et surtout dans l’équipe entre les joueurs et le staff Il a aussi la rencontre avec des joueurs hors normes (Ryder, Serevi…) » Cette discipline lui a beaucoup apporté. « Cela m’a complètement permis de me lâcher et de croire en moi, donc de m’éclater à l’ASM. Je n’ai eu que très peu de sélections chez les jeunes: ce qui m’a vraiment fait franchir un cap, c’est mon entrée dans l’Equipe de France à VII. J’y ai pris conscience que je pouvais faire évoluer mon jeu et ne plus me focaliser uniquement sur mon physique. Le Rugby à VII m’a aussi permis de signer mon premier contrat pro ». Mais aujourd’hui, du fait de son statut indispensable à Clermont, le club ne lui permet plus de partir en sélection à VII.

Prochaine étape, le XV de France

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A 24 ans, Julien Malzieu a bien l’intention de visée la sélection suprème, celle du XV de France. Pour le prochain tournoi des six nations, il représente un candidat très sérieux. Avec un début de saison en trombe, derrière les indiscutables Rougerie, Clerc et Haymans, et après l’annonce de la retraite internationale de Christophe Dominici, il fait figure de favori. Ce serait une belle consécration pour ce joueur modeste dans l’esprit mais très grand dans le jeu.

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