Sorties de la semaine n°2 : Gang Gang Dance et AC/DC

Par le 9 mai 2011

Tour d’horizon et sélection des disques qui font l’actu cette semaine, et feront peut-être l’histoire demain. Cette semaine, HautCourant sélectionne Gang Gang Dance et AC/DC. En bonus, Twin Shadow et Mickaël Miro.

Tandis que Johnny n’a même plus la cote, nos mains rendues moites par la chaleur étouffante de ce weekend quasi-estival passent en revue les nouveaux albums de la semaine. Deux solutions sont à envisager : que ceux qui veulent continuer à siroter leur Mojito tout en plongeant dans l’extatique se laissent aller sur Gang Gang Dance, pendant que les autres feront du « headbanging » en écoutant les plus très chevelus AC/DC. Troisième voie, se marrer devant une vidéo de Mickaël Miro, nouvel avatar de la variété made in France.

Gang Gang Dance – Eye Contact

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«I can hear everything» est la phrase d’ouverture d’un disque bien barré, concocté par des New Yorkais amateurs de synthés et de percussions. S’en suit un premier morceau de onze minutes, Glass Jar, au commencement bruitiste, avant que viennent s’ajouter, par couches successives et suggestives, chaque instrument, puis la voix étonnante de Lizzi Bougatsos. Déjà, après ça, on est scotché. La suite de l’album ne déçoit pas, offrant une musique expérimentale, psychédélique et contemplative. Avant d’être totalement happés dans les limbes, Gang Gang Dance nous ramène à la vie et nous offre, en guise de clôture, un second morceau d’anthologie, Thru and Thru, dont les percussions achèvent de nous rendre zinzins, sans énergie mais prêt à recommencer le voyage. Ci-dessous, le morceau en question, Thru and Thru :

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AC/DC – Live at River Plate

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D’accord, AC/DC, c’est un peu répétitif. D’accord, ça fait quelques années qu’ils nous vendent le même concert-spectacle rôdé au millimètre près. D’accord, mais AC/DC est un monument dédié au dieu Rock & Roll ! Dès lors, peut-on décemment snober la sortie d’un CD-DVD live exhibant les rafales de riffs d’Angus Young ? Pas sûr. Et cette fois, le dispositif est impressionnant : pas moins de 32 caméras HD pour filmer le show des Australiens à Buenos Aires en décembre 2009. Au menu, les classiques du groupe, Highway to hell, Hells Bells, Let There be rock, T.N.T., Rock N roll train… Et voici Thunderstruck, juste pour le plaisir d’avoir l’air bête en gigotant devant son écran d’ordinateur :

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À noter que le groupe a prévu de ressortir en juin 2011 leur live mythique, Let There be Rock, issu d’un concert enregistré en 1979 à Paris, deux jours avant la mort du premier chanteur Bon Scott. Les fans aiguisent leur chéquier…

Bonus – Twin Shadow et Mickaël Miro

On commence par une vidéo de Twin Shadow, dont l’album Forget, sorti fin 2010, est un véritable hommage à la New Wave. Avec sa coupe de cheveux improbable, Twin Shadow, de son vrai nom George Lewis Jr., redonne ses lettres de noblesse à un courant musical trop souvent ringardisé. Ici, il interprète I can’t Wait lors de l’émission Late Night with Jimmy Fallon, sur NBC :

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Enfin, puisqu’il faut bien rire un peu, nous n’avons pas pu ne pas voir Mickaël Miro, dont l’album sort cette semaine. Juste comme ça est son titre. Sur la fiche Amazon de l’artiste, la promotion du disque fait déjà sourire : «Un monde que Mickael Miro grave pour la première fois sur un single « L’horloge tourne », séduisant immédiatement un public avide d’artiste authentique. Mickael Miro enchaîne les premières parties d’artistes comme : «Florent Pagny, Calogero, Stanislas» où son single fait chavirer de bonheur un public conquis !» Rien que ça. Avec une jaquette digne des meilleurs Frédéric François – Mickaël est-il miro pour avoir laisser passer ça ? – et des chansons aux titres évocateurs, tels Laisse moi m’en aller ou Mon amour de dictateur, on croirait presque à un canular. Non, il s’agit d’un « artiste authentique ». Pour preuve, cette reprise de No Woman No Cry en version acoustique – original non ? – suivie d’un de ses titres, Ma scandaleuse. Le défi est lancé : ne pas sourire. Essayez, « Juste comme ça » :

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à propos de l'auteur

Auteur : Martin Gauchery

« La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute! », disait Pierre Desproges. Bien malgré moi, cette phrase semble me coller à la peau. Mon parcours en est la preuve : un bac scientifique sans trop savoir pourquoi ( il paraît que ça ouvre toutes les portes, pas mal quand t'es dans le doute ), une année de médecine très vite avortée, puis une licence AES réputée pour son format bâtard, pratique lorsque l'on ne veut pas choisir. Mais il est arrivé, le moment où il a fallu prendre des décisions. Mince alors. Puis, il m'est apparu que le doute convenait bien au journalisme. C'est un moteur de la curiosité non? Après un stage concluant de trois semaines dans une locale du Journal de Saône-et-Loire, bien décidé, je me lance dans cet univers qui sent la précarité à plein nez, on verra bien. Mes intérêts sont très divers, de la politique à la musique en passant par les questions concernant la critique des médias. J'espère désormais pouvoir assouvir cette passion pour le journalisme, certes naissante mais déjà bien accrochée. Pour le coup, je doute que quelqu'un puisse m'en dissuader...