5ème Regards sur le Cinéma Algérien

Par le 17 février 2012

Cette année encore a lieu l’évènement Regards sur le Cinéma Algérien qui propose des film à travers toute la région Languedoc-Roussillon jusqu’à la fin du mois de mars. Une manifestation à ne pas rater pour voir ou revoir tout un panel de longs et courts métrages des fictions ou des documentaires.

L’inauguration de cette « 5ème édition de Regards sur le Cinéma Algérien » a eu lieu le 30 janvier dernier au cinéma diagonal de Montpellier. C’est le film Normal en avant première nationale qui a ouvert le bal en présence du réalisateur Merzak Allouache et de l’actrice principale Adila Bendimerad. A cette occasion, Nadir Bettache, président de l’association Regards sur le Cinéma Algérien, a rappelé que cette « 5ème édition coïncide avec le cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie ». La programmation s’est faite autour du thème « 1962-2012, 50 ans de création » en échos de cet évènement majeur de l’histoire de l’Algérie.

Pauline Richard, organisatrice et programmatrice développe : « nous proposons au public une rétrospective avec un film par décennie ». Dans cette optique seront donc projetés « Chronique des années de braise » de Mohamed Lakhdar Hamina concernant la période coloniale et les luttes pour l’indépendance, « Omar Gatlato » de Merzak Allouache sur la jeunesse algéroise pendant les années 70, « Nahla » de Farouk Beloufa à propos des liens de l’Algérie et du monde arabe dans le contexte de la guerre du Liban, « Youcef » de Mohamed Chouikh qui fait un retour sur l’histoire du pays pendant les années 1980-90, « El Manara » de Belkacem Hadjaj, le principal film sur la décennie noire, « La montagne de Baya » marque la naissance du cinéma d’expression berbère et enfin « La Place » une comédie musicale qui donne la parole à la jeunesse algérienne.

La jeune génération de cinéastes algériens caractérisée par Nadir Bettache par son « énergie et son enthousiasme » a bien sur voix au chapitre. Pauline Richard est fière d’une programmation de courts métrage « purement contemporains ».

Une manifestation référence du cinéma algéro-algérien en France

La première édition de cette manifestation a eu lieu à Nîmes il y a cinq ans. Depuis, un collectif d’associations s’est associé sous l’appellation Regards sur le Cinéma Algérien. Pauline Richard nous retrace la genèse de cette initiative. Le projet est né « du constat que des films algériens étaient réalisés mais pas forcément diffusés et vus étant donné l’état chaotique des circuits de diffusions algériens. Il n’y a que 12 salles de cinéma dans toute l’Algérie ». L’idée est de les intégrer dans un circuit normal d’exploitation de films en salles de cinéma avec dans la mesure du possible « la présence du réalisateur ou d’un acteur qui puisse accompagner un débat avec le public suite à la diffusion du film ».

Cette manifestation est la seule de cette ampleur en France. Elle draine d’ailleurs un public nombreux et varié chaque année au rendez-vous. Les organisateurs reconnaissent qu’elle est devenue « la référence en termes de cinéma algéro-algérien » dans l’hexagone. « Tout le monde nous traite de fou : on fait un truc énorme avec des moyens restreints ».

L’ensemble du programme est disponible sur le site : http://www.filmsdesdeuxrives.com/programmation-des-regards-sur-le-cinema-algerien-2012/. La Place, Dahmane Ouzid, 2012
Pour la programmatrice, le film à ne pas manquer est « La Place » : « c’est la première comédie musicale algérienne. Un film important dans l’histoire du cinéma algérien qui propose une vision différente de l’Algérie, plus fraîche et plus dynamique ». Il sera projeté en fin de matinée le 4 mars au cinéma Utopia de Montpellier. Le réalisateur sera présent et un couscous proposé aux amateurs suite à la projection.

Bon à savoir: des projections gratuites ont lieu dans les médiathèques de Montpellier Jean-Jacques Rousseau et William Shakespeare.

Catégorie(s) :
Étiquettes : , , ,

Vous avez aimé cet article ? Partagez-le !

à propos de l'auteur

Auteur : Nezli Tabet

« Il y a l’avenir qui se fait et l’avenir qu’on fait. L’avenir réel se compose des deux. » Alain. Le journalisme ou la tentation de prendre part dans la marche de notre société. Littéraire depuis toujours, curieuse de l’Autre et avide de saisir le monde dans lequel nous vivons et évoluons, je m’oriente sans hésitation dans les Sciences Humaines. Curieuse du présent, je suis persuadée que le passé me l’enseignera. C’est ainsi que j’entreprends d’étudier l’Histoire. Mon Master professionnel d’histoire militaire me permettra en première année de rédiger une étude (journalistique ?) d’histoire immédiate sur la présence militaire française en Afghanistan puis, en deuxième année, d’orienter mes stages qui seront décisifs. Mes expériences dans le journalisme local et international d’abord au sein d’une radio montpelliéraine puis au bureau Agence France Presse à Alger me confirment ma passion pour l’actualité et mon goût de l’écriture. Mes nombreuses rencontres et ma propre pratique du journalisme m’ont persuadé du dynamisme et la vivacité de ce métier de passion dont je fais désormais le projet.