007 : le costume de tous les fantasmes

Par le 24 octobre 2012

Son nom est Bond. James Bond. Il a plusieurs femmes, plusieurs voitures et… plusieurs visages. Daniel Craig est le sixième à lui prêter le sien. Tandis que le dernier opus n’est pas encore sorti, de nombreux noms circulent déjà sur l’homme qui pourrait prendre sa place. Cet exercice de pronostic n’est pas chose surprenante : il a lieu à chaque fois qu’un nouvel opus est annoncé en salle.

À l’occasion de la sortie de Skyfall, les noms d’Idris Elba (le Stringer Bell de la série The Wire), de Tom Hardy (Inception, Lawless), de Michael Fassbender (Inglorious Bastard, Shame), ou encore de Sam Worthington (Avatar, Last Night) viennent s’ajouter à une liste déjà bien remplie de prétendants. Depuis 1961, une trentaine d’acteurs a été pressentie pour le rôle. Certains d’entre eux avaient, en effet, été contactés par EON Productions, à qui appartient la franchise. En revanche, tous n’ont pas passé de casting, ni même émis l’idée de s’y présenter.

Pour le premier film, Richard Todd (Le Jour le plus long) était le premier choix de Ian Fleming, l’auteur des livres, mais il n’a pas pu se libérer pour le tournage, Sean Connery a pris sa place. En 1967, le nom de Michel Caine était sur toutes les lèvres. Refusant d’être catalogué dans un rôle d’agent secret, il n’a pas donné raison aux rumeurs. Colin Firth (Le Discours d’un Roi) était l’un des favoris du public à la succession de Pierce Brosnan en 2004. Il a cependant avoué, la même année, au magazine américain Entertainment Weekly : « Personne ne m’a approché mais l’idée de me révulserait pas. » Après lui, d’autres ont été évoqués : Clive Owen (Closer), Christian « Batman » Bale, Benedict « Sherlock » Cumberbatch. Encore des noms, toujours des noms, rien que des noms. Des murmures, des rumeurs, venant de toutes parts : des communautés de fans, aux acteurs eux-mêmes, des magazines spécialisés aux sites d’information, de l’industrie du cinéma au marché aux puces du coin. Chaque homme, pourvu qu’il soit acteur, originaire du Commonwealth et bien taillé est susceptible d’être mis sur le devant de la scène.

En attendant, ni EON Productions ni Daniel Craig, qui donne ses traits à l’agent britannique pour la troisième fois, n’ont parlé de la fin de leur collaboration. Au contraire, l’acteur clame son envie de ré-enfiler le costume impeccable du double zéro et a même confirmé sa présence dans deux épisodes supplémentaires.

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à propos de l'auteur

Auteur : Pauline Chabanis

En 1988, alors qu’Etienne Chatiliez racontait sur grand écran l’histoire trépidante des familles Groseille et Le Quesnoy, je vivais les premières minutes d’une vie qui n’aurait rien d’un long fleuve tranquille. En réalité, de Lyon à Montpellier, en passant par Cannes, j’ai plutôt ricoché. D’un naturel pragmatique et rigoureux, je me tournai très vite vers une filière scientifique, jonglant avec les chiffres, jouant avec les équations. J’étais le Fred de la fonction affine, le Jamy de la masse molaire et je n’y trouvais vraiment rien de sorcier. Puis je me suis rendue compte que les expériences les plus enrichissantes ne se faisaient pas dans des laboratoires mais à travers des rencontres et un partage d’informations. Je n’ai pas eu d’appel, de vocation ; le journalisme ne s’est pas imposé comme une évidence mais comme une alternative envisageable. Une voie possible que j’ai empruntée, d’abord à tâtons en intégrant l’IUT journalisme de Cannes, puis d’un pas décidé lorsque j’ai réalisé, à travers des stages variés, que ce milieu me convenait. Curieuse et déterminée, je ne m’imagine pas en Indiana Jones de l’information, casse-cou et engagée mais en ouvrière discrète de la société. Je ne veux pas de fabuleux destin télévisé, juste une toute petite place en presse spécialisée… sans en faire tout un cinéma.