Prise d’otages dans une bijouterie de Montpellier

Par le 10 janvier 2015

Une homme armé s’est retranché, ce vendredi 9 janvier de 17h à 2h, dans une bijouterie du centre ville de Montpellier. Les deux vendeuses qui s’y trouvaient ont alors été prises en otages par le forcené. Les forces de l’ordre ont rapidement sécurisé le périmètre, le GIPN et le RAID ont entamé des négociations, qui ont duré de très longues heures.

Reddition du preneur d'otage

Un homme casqué et muni d’une arme de poing de calibre 38 a pénétré dans la bijouterie Bernard Barrière, située au 6 rue de l’argenterie, près de la place Jean Jaurès, vers 17h30 ce vendredi 9 janvier.

Rue de la loge sécurisée par la police nationale Les deux vendeuses, âgées d’une trentaine et d’une quarantaine d’année, qui se trouvaient dans la boutique, ont alors été prises en otages par le forcené. Un calvaire de huit heures pendant lequel le Groupe d’intervention de la police nationale et du RAID ont négocié avec le preneur d’otage, jusqu’à la reddition de ce dernier vers 2 heures du matin.

La police nationale rapidement sur place

Alertée immédiatement par un commerçant, la police nationale a encerclé et sécurisé un large périmètre, fermant l’accès de plusieurs artères de l’Ecusson (rue de la Loge, place Jean Jaurès, rue de l’Argenterie).  

Peu après 18h, l’éclairage public a été coupé dans tout le centre ville, sans doute pour faciliter une intervention policière. La lumière est toutefois revenue quelques minutes plus tard.

Au même moment, vers 18H15, le GIPN arrive sur place, armé de fusil à pompe. Au départ « fermé à la discussion« , les négociations durent alors plus de 7 heures avec le forcené.

Le GIPN arrive sur les lieux de la prise d'otage

Des négociations interminables

L’antenne marseillaise du RAID arrive à son tour sur les lieux vers 19h, et le négociateur rentre alors en contact avec le preneur d’otage. Les autorités se veulent désormais plus rassurantes: l’homme semble calme. Les contacts se font par téléphone puis à la porte de la bijouterie.

Les médias sont positionnés en bas de la rue de l'argenterie

Selon des témoins oculaires de la scène, des plateaux repas auraient circulé, entre 23h et minuit. A cette heure-ci, la situation n’a toujours pas évolué. Les médias ont toutefois changé d’emplacement, se rapprochant de la bijouterie. Seuls des représentants de la presse régionale semblaient être présents.

D’ailleurs, sur Twitter, de nombreux habitants et internautes se sont plaints du manque de couverture et d’informations de l’événement qui, au vu du contexte national, a soulevé de nombreuses questions et inquiétudes.

Une reddition sans violence

L »homme armé se rend finalement vers 2 heures du matin. Selon les sources policières, le négociateur du RAID est parvenu à lui faire décharger puis déposer son arme, avant de sortir de la bijouterie. Il a ensuite été évacué par voiture vers l’hôtel de police.

Les deux otages sont quant à elles « saines et sauves » mais « choquées« . Il n’y a pas eu de violence à leur égard -exceptée cette séquestration qui aura duré huit heures- et elles ont pu retrouver leurs proches.

« C’est un geste pour l’instant inexpliqué »

Le Procureur de la République, Christophe Barret, a ensuite tenu une conférence de presse vers 3 heures du matin.

Les premières rumeurs ont d’abord laissé penser à un braquage qui aurait mal tourné. Toutefois, le Procureur, qui évoque une « personnalité complexe« , a stipulé que « cette prise d’otage n’est ni liée à une tentative de vol, ni à une revendication politique, religieuse ou idéologique et que le preneur d’otage « n’avait pas de revendications particulières« . La piste d’un déséquilibré semble donc privilégiée.
Reddition du preneur d'otage

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à propos de l'auteur

Auteur : MATHILDE BELIN

«Les actualités d’aujourd’hui, c’est l’Histoire de demain.» Au gré de mes pérégrinations littéraires, cette citation de Raymond Queneau a sans conteste aiguisé mon ambition journalistique. Une formation d’historienne m’aura d’abord appris à user d’objectivité, multiplier les sources et les croiser. Des moyens et un dessein familiers au journalisme. Il m’en provient également un goût de l’enquête, des faits du passé comme du présent, sur le monde qui nous entoure et nous englobe; et en particulier celui que l’on connait pas, que l’on redoute parfois mais qui intrigue pourtant : le Proche-Orient. De souche poitevine et exilée à Montpellier (puis à Paris), ma culture arabisante n’a toutefois rien à voir avec Charles Martel ou le sud méditerranéen : elle est le fruit des aléas de la vie, une passion qui a mûrie. Je n'ai qu'un leitmotiv : écrire, par le biais de la plume ou du clavier, pour informer.