Les Vinifilles au rendez-vous du salon Millésime Bio

Par le 29 janvier 2015

Créée il y a sept ans, l’association Vinifilles regroupe une vingtaine de viticultrices du Languedoc-Roussillon. Des femmes qui partagent toutes la même volonté de « parler du vin avec des voix de femmes ».

À quelques mètres de l’entrée du salon Millésime Bio, elles sont toutes regroupées dans la même allée. Les vigneronnes de l’association Vinifilles se sont fédérées en 2009 sous l’impulsion de leur présidente Pascale Rivière, au tempérament bien trempé : « L’idée est venue de trois-quatre copines, et puis on en a trouvé d’autres pour agrandir le cercle. Aujourd’hui, nous sommes 20. L’objectif, c’était de se créer un réseau, mais c’était aussi, et avant tout, l’entraide. Quand on est vigneronne, on est seule. » Venues du Gard, de l’Hérault ou des Pyrénées-Orientales, elles sont dix sur ce salon à représenter les domaines bio de l’association. Sur leurs tables on remarque aussitôt les autocollants et prospectus siglés Vinifilles, ainsi que des exemplaires de leur revue.

« C’est comme une deuxième jeunesse »

« Parler entre femmes ou entre hommes, ce n’est pas la même chose. Nous, on se retrouve à 40, 50 ans, avec 19 copines, c’est comme une deuxième jeunesse. On s’entraide entre nous. Et puis, tout doucement, on a appris à se connaître. » poursuit Pascale Rivière. Une solidarité entretenue grâce à des critères d’adhésion spécifiques, comme l’explique Françoise Ollier, membre fondatrice de l’association, qui s’occupe du domaine Ollier Taillefer situé à Fos (Hérault): « On n’est pas la pouliche de service. Il n’est pas obligatoire d’exploiter seule, certaines travaillent leurs terres avec un frère, un père, un mari… mais avant tout, elles sont chefs d’entreprise. Surtout, si quelqu’un désire adhérer à l’association, elle doit être validée par l’ensemble des filles. On connaît toutes les facettes du métier. On n’a pas besoin de gens qui soient passifs, on est toutes là pour s’aider mutuellement. »

« Commercialement, c’est super intéressant »

Pour les Vinifilles, l’association permet aussi aux viticultrices de s’y retrouver financièrement. « Commercialement, c’est super intéressant. On se rend chez les cavistes à plusieurs, on peut faire des achats groupés. Et puis, au sein de l’association, l’ambiance de travail est très agréable. » Une dynamique que les viticultrices prennent soin de faire perdurer. Ensemble, elles se sont déjà rendues à Paris, Amsterdam ou Londres, et fréquentent régulièrement des salons internationaux comme Vinisud et Vinexpo. En prenant soin d’inclure une dimension éducative à leur projet de marketing. « On va prendre le temps d’aller dans des écoles pendant les vendanges pour expliquer comment on fait le vin. Pour la plupart, on est quasiment tous des maman. Toute cette communication, c’est important. »

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à propos de l'auteur

Auteur : VICTOR VAN DEN WOLDENBERG

Étudiant polyvalent évoluant au poste d'arrière latéral gauche dans l'équipe du M2 journalisme de l'université Montpellier I. Après une formation effectuée à Paul Valéry et une licence en Information et communication, j'ai su gagner ma place en m'imposant comme titulaire au sein du M1 Science Politique la saison passée. J'apprécie, lorsque j'en ai la possibilité, traiter des différents sujets de société qui m'intéressent au travers du prisme du football, bien souvent très révélateur. Car comme Albert Camus, je reste (et resterai) un fidèle amoureux du sport le plus romantique qui soit. Pour tout le reste, j'aime lire Irvine Welsh. Éternel incompris sur le terrain, c'est finalement en utilisant ma plume que j'espère pouvoir vivre de ma passion.