Pourboire.com, le vin à domicile

Par le 22 janvier 2016

Pourboire.com, une agence de communication liée au vin, a développé son propre concept de « box du vin » : pour un simple abonnement mensuel, deux bonnes bouteilles de vin apparaissent dans votre boîte à lettres chaque mois. Entre découverte et surprise, ce concept de « tribulations viticoles » séduit. Même les amateurs de bio.

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«Marre de boire toujours les mêmes vins ? Découvrez les pépites des terroirs.» C’est avec ce slogan accrocheur que l’internaute est accueilli sur le site Pourboire.com, une offre d’abonnement liée au vin. Existant depuis maintenant deux ans, l’offre est un succès auprès des amateurs de bonnes bouteilles. Le site se définit lui-même comme un «dénicheur de vins aux quatre coins des terroirs».

Au départ, le fondateur Edouard de Luze part d’un constat simple : les amateurs de vin achètent souvent les mêmes bouteilles et ne sont pas assez curieux. Pour les aider à dénicher de nouveaux vins, et notamment des bio, il décide de développer avec son agence de communication une offre d’abonnement : «Les offres existantes nous correspondaient peu, alors nous avons décidé de développer la nôtre avec des vins peu connus mais tout aussi bons que les autres».
Pour 39 € par mois, l’abonné reçoit deux bouteilles proposées par des vignerons sélectionnés pour leur qualité. Beaucoup de bouteilles bio, mais pas seulement : «Nous ne sommes pas des ayatollahs de la culture bio mais les gens qui soignent leurs vignes ont plus de chance de faire du bon vin», argumente le fondateur.

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Un concept ludique basé sur le principe de découverte

Au mois de novembre, Julie, 23 ans, a reçu un rouge Anjou 2014 et un Jean-Marc Burgaud 2014. Le mois suivant : un champagne Grand Cru et un Languedoc. Des bouteilles qu’elle n’aurait peut-être jamais dégustées autrement : «L’intérêt est de découvrir les vins des autres régions que l’on ne trouve pas forcément en grande surface», admet-elle. Abonnée depuis deux mois et demi, Julie est satisfaite par la sélection proposée.

Edouard de Luze confirme cet objectif : «Notre but est de chercher des bouteilles qui ne sont pas vendues en grande surface, faites par des vignerons artisans. Des bouteilles difficilement trouvables si l’on n’habite pas dans la région de production». Il présente d’ailleurs le concept comme une initiative intéressante pour les vignerons eux-mêmes : «Nous contribuons à faire connaître certaines bouteilles. Lorsque les gens abonnés à notre offre aiment la bouteille qu’ils viennent de recevoir, ils cherchent souvent à en acquérir d’autres. Finalement tout le monde est gagnant : les vignerons tout comme les amateurs de bons vins.»

Jean-Marie, 34 ans, a racheté plusieurs fois des bouteilles qu’il avait reçues de cette manière. De vrais «coups de coeur» qui lui font dire que le rapport qualité-prix est «bon». Abonné depuis maintenant deux ans, il confie ne jamais avoir été déçu par la sélection et, selon lui, la newsletter qui accompagne les bouteilles vaut le détour.

Une newsletter « drôle » pour devenir un expert en vin

«Drôle et sarcastique ! » C’est ainsi que Jean-Marie qualifie le journal qu’il reçoit chaque mois par mail depuis son abonnement à Pourboire.com. Bons plans resto, guide du savoir-boire… Ce journal est avant tout l’occasion de parfaire sa culture viticole tout en riant des tournures de phrases adoptées. La présentation des deux vins du mois de décembre en est un bel exemple : «Au casting, que des têtes d’affiche. Une bulle champenoise aussi fine et froide que Grace Kelly et un rouge qui réunit la profondeur de Cary Grant et l’humanité de James Stewart.» Pas de doute, Pourboire.com sait manier la métaphore cinéphile.

Julie souligne également que certains articles sont plus sérieux et intéressants pour notre culture générale. Dans l’article «Aux origines de l’art de porter un toast», nous apprenons que trinquer permettait au Moyen-Âge de vérifier l’absence de poison dans le breuvage en mélangeant les contenus. Dans «Boire en temps de guerre», nous apprenons que la bouteille aidait les soldats français à tenir le coup dans les tranchées en 14-18. In Memoriam…

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à propos de l'auteur

Auteur : Alexandre Turpyn

Après une licence en droit et science politique obtenue à Montpellier, le nord de la Norvège m’a accueilli une année entière en Erasmus. Là-bas, c’est dans la ville de Tromsø, une petite île nichée au milieu d’un fjord, que j’ai réalisé ma première expérience journalistique d’importance en tant que photographe et journaliste langue anglaise pour le magazine Utropia. Dans cet environnement international, la collaboration avec toute l’équipe s’est avérée essentielle pour publier dans les délais des contenus de qualité. C’est donc en couvrant des événements culturels comme des festivals, des concerts ou des expositions artistiques que j’ai appris à rechercher l’information sur le terrain et à informer efficacement pour être lu. J’ai également compris l’importance des photos pour un magazine qui se veut visuellement attractif pour attirer le plus de lecteurs. À présent de retour à Montpellier pour ce M2 Journalisme, j’aspire à d’autres expériences au sein d’entreprises de presse pour continuer à enrichir mon parcours, élargir mes horizons, et découvrir d’autres facettes du métier.