Masters de Science Politique : les anciens témoignent

Par le 30 juin 2016

A l’occasion du premier forum des métiers de la Science Politique organisé le 2 février dernier, nous avons rencontré les anciens étudiants des différents masters. Ils nous ont parlé de leur parcours, du master qu’ils ont choisi et de leur vie professionnelle d’aujourd’hui.

-268.jpg

-268.jpgLaure Bonneval – M2 Etudes et Conseils en 2008/2009

« J’ai fait partie de la première promo. J’ai suivi le cursus Science Politique pour intégrer ce master mais je n’avais pas vraiment de plan de carrière, je savais juste que je voulais travailler rapidement. Le côté professionnel du master m’a donc forcément attiré. Je n’ai aucun regret, après mon stage j’ai trouvé rapidement un emploi dans des instituts de sondages spécialisés dans les études quantitatives.
Après quelques années, je souhaitais découvrir le côté opérationnel des études : savoir à quoi elles servent. J’ai donc rejoint le secteur public et plus précisément les services du Premier Ministre pour lesquels j’officie toujours aujourd’hui. »

Nathalie Folcher – M2 Etudes et Conseils en 2009/2010

« Ce master avait un côté assez professionnel qui me plaisait bien. Et j’ai eu du flair ! Après mon stage effectué dans un grand institut de sondage, on m’a proposé un CDI. Cet institut était une expérience enrichissante mais reste une grosse structure. J’ai préféré m’orienter vers une structure plus dynamique et à taille plus humaine : j’ai donc intégré une entreprise de 15 personnes positionnée sur les études qualitatives online et multisectorielles.
Ce master est une formation intéressante pour apprendre les bases des métiers d’études et du conseil et une belle manière de découvrir le secteur d’activité, notamment des métiers peu connus grâce à une palette d’intervenants très professionnels. Son point fort, c’est bien évidemment le stage. »

Victor Choisy – M2 Recherche

« J’avoue avoir hésité entre un master professionnel et un master recherche. Mais j’ai fait le choix du cœur et ce n’était pas une question de débouchés : je savais que je ne souhaitais pas aller jusqu’en thèse, le travail en solitaire et les années d’études ne me convenaient pas.
J’ai intégré le master recherche pour la part critique qu’il pouvait m’apporter. Je n’ai été déçu ni du contenu, ni des réflexions de fond qu’il m’a permis de mener. Comme je m’y attendais, sans aller jusqu’en thèse, les débouchés n’ont pas été au rendez-vous. J’ai vu défiler les mois sans avoir d’entretien. Mais j’assume mon choix. Aujourd’hui, ça me permet d’occuper un poste qui me correspond parfaitement, en tant qu’attaché parlementaire d’une députée. »

Dimitri Pelletier – M2 Coopération Internationale et Développement

« J’ai commencé par faire une école de commerce. Mais j’ai été rapidement déçu par les coûts élevés et un programme inintéressant ! Je me suis alors dirigé vers une licence en Science Politique dans le but d’intégrer le master Coopération Internationale. Parallèlement je faisais du bénévolat pour la délégation Action Montpelliéraine Contre la Faim. L’intérêt pour moi était d’allier le côté international et le côté solidarité.
Les partages d’expérience avec des intervenants professionnels du master étaient particulièrement intéressants. On apprend également à mener un projet du début à la fin. Le stage est un élément essentiel de la formation. C’est d’ailleurs grâce à un intervenant que j’ai obtenu un stage à Pôle Emploi. J’étais chargé de projets européens sur la mobilité des travailleurs et les emplois transfrontaliers. J’ai signé un CDD d’un an à la suite de ce stage.
Le master Coopération Internationale et Développement est une bonne formation, assez complète. Même si on n’a pas de projet spécifique, elle permet de toucher à tout, et les compétences acquises sont tout à fait transposables selon les organisations pour lesquelles on travaille. Même si j’ai grandement apprécié cette première expérience professionnelle, j’ai préféré m’orienter différemment par la suite. Je suis parti à l’étranger pour participer à des actions de développement. A Manille, aux Philippines, j’ai intégré une association pour le compte de laquelle je gérais un portefeuille de donateurs, rédigeais les rapports et propositions de projets, établissais des contacts avec des partenaires potentiels, et communiquais sur les résultats et la destination des dons. »

Antoine Sillières – M2 Métiers du Journalisme en 2014/2015

« Après deux ans de fac d’histoire, j’ai suivi un cursus Science Politique avant de prendre une année pour préparer les concours pour devenir journaliste. J’ai finalement choisi la fac pour le recul que l’on peut avoir sur ce métier et ne pas rentrer dans le moule des écoles de journalisme. J’ai effectué mon stage au Figaro même si c’est typiquement le cadre dans lequel je ne voulais pas rentrer ! Mais j’avoue que ça m’a beaucoup apporté, notamment sur le côté technique. Et je voulais rentrer dans le dur, sur ce point-là, j’avais une vraie attente sur la période de stage.
Les intervenants qui sont passés devant nous avaient tous quelque chose à apporter, une certaine vision du journalisme. Les témoignages, les retours d’expérience reçus parallèlement aux cours sont toujours très enrichissants. Ca permet d’avoir un certain recul. Aujourd’hui, je suis pigiste à droite, à gauche… J’aime bien le principe d’être payé pour un article même si ça reste un métier assez précaire et qu’il est nécessaire de diversifier les employeurs. »

Sylvain Toison – M2 Métiers de Journalisme en 2011/2012

« J’ai commencé par un DUT en gestion d’entreprise et comptabilité et enchaîné avec une école de communication. Cette dernière m’a permis de décrocher des stages dans le milieu des médias locaux. J’ai ensuite intégré la licence et le master Science Politique et pendant trois ans, j’ai profité des vacances pour faire un maximum de stages. En M2, le journalisme m’est apparu comme une évidence.
Mon stage sur Paris n’a pas été convaincant, je l’admets. Mais étant sur place, j’ai pu intégrer une agence de presse numérique dans laquelle je suis encore aujourd’hui. Je viens d’ailleurs de décrocher un poste de rédacteur en chef : j’écris, je relis et je choisis les sujets tout en gérant une équipe de rédacteurs. Je suis content d’avoir intégré le master plutôt qu’une grande école. On y apprend la déontologie, les valeurs et des bases importantes. Même s’il est vrai que comparé aux écoles de journalismes il n’y a pas les mêmes moyens, notamment en terme de vidéo et de photo. Mais ça nous permet d’apprendre à se débrouiller avec les moyens du bord, ce qui est assez formateur. »

Retrouvez toutes les informations relatives aux quatre masters proposés par le département Science Politique de l’Université de Montpellier, sur le site internet de la faculté.

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à propos de l'auteur

Auteur : Romain Rougé

Très tôt attiré par l’écriture, je me suis intéressé aux différents modes narratifs qui permettent de raconter une histoire, qu’elle soit réelle ou imaginaire. Mon intérêt pour la littérature et le journalisme sous sa forme écrite m’a guidé sur le chemin professionnel que je souhaitais emprunter. J’ai toujours privilégié la ligne rédactionnelle dans mes expériences de communicant ou de journaliste tout en bifurquant vers différents domaines me permettant d’aiguiser un peu plus ma curiosité.